Louis (A. B.) Lafferre voit le jour le 10 mai 1861, à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Il est d’abord professeur de rhétorique. Ensuite, il devient conseiller municipal de Narbonne (Aude), député de Béziers (Hérault), puis sénateur de l’Hérault de 1898 à 1928.
Initié en 1889, vénérable, il devient membre du Conseil de l’Ordre de 1898 à 1909. Il est vice-président du Grand Orient, en 1902, et membre du Grand Collège des Rites, en 1907.
Ce disciple de Frédéric Desmons aurait été un des principaux responsables de la délation dans l’armée en tant que président du Grand Orient. Néanmoins, pour Daniel Ligou :
« Il semble y avoir été totalement étranger ».
Radical de tendance « clémenciste », Louis Lafferre est président du Comité exécutif du parti radical. Anticlérical convaincu, il exprime la philosophie du Grand Orient au convent de 1904 :
« Nous ne sommes pas seulement des anticléricaux, nous sommes véritablement les adversaires de tous les dogmes et de toutes les religions. Nous sommes, si j’ose m’exprimer ainsi, aussi antireligieux que nous sommes anticléricaux…Le véritable but poursuivi, c’est la chute de tous les dogmes et la ruine de toutes les églises… ».
Pour Jean-Baptiste Bidegain, Louis Lafferre
« ne brille ni par l’esprit, ni par l’éloquence, ni par le courage. C’est une de ces personnalités effacées, grisâtres, que l’on est tout surpris de voir occuper à Paris une situation relativement élevée. »
Il est impliqué dans l’affaire des fiches, au début du 20ème siècle.
Louis Lafferre est ministre du Travail et de la protection sociale dans le gouvernement Aristide Briand, en 1910-1911, et ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, de 1917 à 1919, au sein du gouvernement Clemenceau. Il meurt à Paris, le 28 février 1929.
L’affaire des fiches
L’affaire des fiches (ou « l’affaire des casseroles ») concerne une opération de fichage politique et religieux dans l’armée, de 1900 à 1904. Ce sont les loges maçonniques du Grand Orient de France qui la réalisent. Le général Louis André, ministre de la Guerre, en est à l’origine. Il fait ainsi établir, pour chaque officier, une fiche de renseignements politiques et confessionnels, indépendante des notes attribuées par les supérieurs hiérarchiques.
Pour mieux connaitre l’affaire des fiches avec Wikipedia
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-03-23.