LACOTTE Pierre (1932-2023)
France

Pierre Lacotte voit le jour le 4 avril 1932 à Chatou (Yvelines). En 1942, il entre à l’École de danse de l’Opéra national de Paris. En 1946, il débute dans le corps de ballet. Il évolue rapidement pour devenir premier danseur en 1953. Il a pour professeurs, entre autres, Lioubov Egorova, Gustave Ricaux et Serge Lifar.

Passionné par la chorégraphie, il crée Exode (Tchaïkovski) en 1951, puis Renonciation (Bach), Clair de lune et En bateau (Debussy). En 1954, il obtient un grand succès avec La Nuit est une sorcière, sur une musique créée par Sidney Bechet.

La même année, il démissionne de l’Opéra de Paris. En 1956, il fonde les Ballets de la Tour Eiffel qui se produisent dans toute la France et en Afrique. Il crée alors Solstice (Wayenberg), Tempo universel (Albinoni), Gosse de Paris (Aznavour), et Such Sweet Thunder sur une musique de Duke Ellington.

Victime d’un accident à la jambe en 1958, il entreprend des recherches sur les ballets romantiques. En 1959, il dissout les Ballets de la Tour Eiffel et mène ensuite une carrière de danseur indépendant.

En 1963, il prend la direction du nouveau Ballet des Jeunesses musicales de France. Il y crée une douzaine de ballets, dont Hamlet et Penthésilée ainsi que La voix en hommage à Édith Piaf.

La plupart de ses ballets sont créés par Ghislaine Thesmar qu’il épouse en 1968. Après la dissolution du Ballet des Jeunesses musicales de France, pendant quatre ans, il travaille pour l’Opéra de Strasbourg, La Fenice de Venise et de nombreux festivals.

En 1971, il devient professeur à l’Opéra de Paris. Parallèlement, il prépare la reconstitution de La Sylphide, grâce aux documents recueillis lors de ses recherches. Ce ballet, le premier ballet romantique, créé en 1832 par le chorégraphe Filippo Taglioni pour sa fille Marie Taglioni, s’était perdu après la mort tragique d’Emma Livry, son élève.

La Sylphide, dansée par Ghislaine Thesmar, Michaël Denard, danseur étoile de l’Opéra, et Laurence Nerval, est filmée pour la télévision française et diffusée le 1er janvier 1972, pour l’inauguration de la couleur.

Les administrateurs de l’Opéra de Paris décident de remonter La Sylphide. Elle est recréée par les deux interprètes principaux du film, puis reprise par Noëlla Pontois et Cyril Atanassoff, puis par Christiane Vlassi et Attilio Labis.

Pierre Lacotte se consacre ensuite essentiellement à la reconstitution des grands ballets du répertoire tombés dans l’oubli. Pour l’Opéra de Paris, il remonte en :

  • 1973 : la version originale de Coppélia (1870), dansée par Noëlla Pontois et Cyril Atanassoff ;
  • 1976 : le Pas de six de La Vivandière (1844), dansé par Patrice Bart avec, en alternance Florence Clerc et Claude de Vulpian, puis par Jacques Namont ;
  • 1976 : le Pas de deux du ballet Le Papillon (1860), qu’il danse lui-même avec Dominique Khalfouni.

En 1991, il devient le directeur artistique du ballet national de Nancy et de Lorraine, où il succède à Patrick Dupond, et ce jusqu’en 2001. Il travaille aussi à l’étranger, comme en 2000, pour la recréation de La Fille du pharaon (1862) avec la grande ballerine Svetlana Zakharova, ou la reprise d’Ondine, tous deux au Théâtre Mariinsky (Russie), ou La Fille du Danube avec le Ballet de Tokyo (Japon).

En 2001, il recrée pour l’Opéra de Paris, Paquita (1846) et crée, en octobre 2011, Le Rouge et le Noir, d’après le roman de Stendhal.

Dans la saison 2013-2014, il présente Marco Spada au Théâtre Bolchoï (Moscou, Russie). Avec Sergueï Filine, il propulse la carrière d’Evguenia Obraztsova, la nouvelle vedette du Bolchoï aux côtés de Svetlana Zakharova.

Pierre Lacotte meurt le 10 avril 2023, à La Seyne-sur-Mer (Var).

Hommages : Le film documentaire Une vie de ballets : Ghislaine Thesmar, Pierre Lacotte, de Marlène Ionesco est sorti en 2012.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2023-04-25.

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Date de la dernière mise à jour : 9 mars 2024