Pierre (Casimir Hippolyte) Lachambeaudie voit le jour le 16 décembre 1807, à Montignac, près de Sarlat (Dordogne). Il est le fils d’un petit fonctionnaire. Après désuétudes moyennes, il devient comptable dans une maison de commerce de Lyon. En 1829, il écrit sa première série de poèmes, «les Essais poétiques», qui passe presque inaperçu. Lachambeaudie trouve un emploi dans une compagnie de transport. Il collabore en même temps au journal «Les Echos de la Loire».
Mais il traverse une période d’instabilité, dans un grand dénuement. Il trouve enfin le succès en 1839 avec ses «Fables Populaires». Cet ouvrage en 1849 fait déjà l’objet de sept rééditions, cela lui assure dorénavant une aisance financière. Lachambeaudie, à cette époque, est considéré comme l’égal de Jean de La Fontaine ou de Jean-Pierre Claris de Florian dans la liste des fabulistes français.
Lachambeaudie participe activement à la Révolution de 1848. Auteur de La Pauvreté, c’est l’esclavage, reprise dans les journaux socialistes, c’est au lendemain de la manifestation du 16 avril 1848 qu’on reproduit sa célèbre chanson Ne criez plus : à bas les communistes ! :
« Pourquoi ces mots seraient-ils odieux :
Egalité, Communisme, Espérance,
Quand chaque jour de l’horizon s’élance
Pour tout vivant un soleil radieux ?
Ah ! croyez-moi, les cruels anarchistes
Ne sont pas ceux que vous persécutez ;
O vous surtout, pauvres déshérités,
Ne criez plus : à bas les communistes ! »
Lors du coup d’état du 2 décembre 1851, il combat dans l’insurrection qui s’ensuit, il ne doit qu’à l’intervention de Béranger, son ami qui intercède pour lui auprès de Persigny, d’échapper à la déportation à Cayenne. Il part en exil à Bruxelles en Belgique, où il passera plusieurs années. C’est l’ami de Victor Hugo, de Jules Michelet et de George Sand. Il écrit aussi pour le «Charivari».
Par ailleurs, c’est aussi un adepte de la secte des Saint-Simoniens. Lachambeaudie mène une vie tumultueuse et mouvementée, qui le conduit bien souvent à être arrêté et obligé de partir en exil. Pierre Lachambeaudie décède le 7 juillet 1872, à Brunoy (Essonne).
Œuvres :
- Fables et poèmes différents (1839);
- Fleurs de Villemomble (1861) ;
- Fables et Poésies Nouvelles (1865);
- Prose en vers (1867).
Prix : L’Académie française lui offre deux prix, pour ses fables, dont le prix Maillé-Latour-Landry en 1844.
Sources : -. Date de création : 2006-05-03.