Jean François de La Harpe (ou Laharpe) voit le jour à Paris, le 20 novembre 1739. Il fait de brillantes études au collège d’Harcourt comme boursier puisque orphelin très tôt. Son père était un gentilhomme suisse au service de la France.
De La Harpe écrit et fait jouer une tragédie, «Warwick», en 1763, qui a la chance de plaire à Voltaire. Mais, il connaît quelques échecs qui le conduisent à visiter Voltaire, le grand écrivain résidant alors à Ferney. Il appelle l’auteur de «Zadig», Papa. Fréron, le rédacteur de l’année Littéraire, appelle La Harpe, Bébé.
Voltaire le reçoit très aimablement et fort amicalement. Il lui donne un excellant conseil : il faut qu’il se consacre à la critique littéraire. De La Harpe suit ce conseil dès son retour à Paris, en 1768. Il s’occupe des lettres au «Mercure» et acquiert très vite une redoutable audience auprès des érudits, malgré son sectarisme. Il est reçu à l’Académie Française en 1776. Son démon d’écrire pour le théâtre le reprend mais ses tragédies n’obtiennent qu’un succès d’estime.
A partir de 1786, de La Harpe donne un cours de littérature au Lycée que vient de fonder Pilâtre de Rozier. Toute la haute société parisienne suit ce cours. Ses nombreuses interventions seront publiées entre 1799 et 1805 sous le titre, «Le Lycée au cours de littérature ancienne et moderne» ce sera son œuvre maîtresse.
Dès le début de la Révolution, il se déclare chaud partisan du changement. Mais en avril 1794, il est tout de même arrêté. Il sort de prison après le 9 thermidor complètement changé : il est devenu dévot et monarchiste.
De La Harpe reprend alors ses cours au Lycée, mais proscrit après le coup d’état du 18 fructidor, il doit se réfugier à Corbeil-Essonnes (Essonnes). Il revient à Paris après le 18 brumaire et provoque un scandale en publiant en 1801, La Correspondance littéraire, un recueil de lettres qu’il avait écrites au grand-duc Paul de Russie (futur tzar Paul Ier) où il émet des jugements sévères sur certains de ses contemporains.
De La Harpe décède à Paris le 11 février 1803. d’abord inhumé au cimetière de Vaugirard, il repose désormais, avec Jacques Montagnier, dit l’Abbé Delille (1738-1813), poète, traducteur et académicien, Stanislas Jean, marquis de Boufflers (1738-1815), homme de lettres et académicien, Jean François marquis de Saint Lambert (1716-1803), homme de lettres et académicien, et Françoise Eléonore marquise de Boufflers (1750-1827), dans l’enclos Delille dont le concessionnaire est l’Académie Française.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-03-22.