KOENIG Marie Lucy de, née LECA (1885-1918)
France

Mary Lucy Leca voit le jour en 1885. Elle se marie avec M. Koenig. Lors de la grande guerre, elle devient, comme beaucoup de femmes, infirmières, pour former, selon les termes de l’époque, « la quatrième armée ». Mary Lucy de Koenig décède le 17 octobre 1918, à 33 ans.

Extrait (du site de la Croix-Rouge) :

« 17 octobre 1918. Mort, à l’âge de trente-trois ans, des suites d’une maladie contractée dans son service, de Mme Frédéric de Kœnig, née Marie Lucy Léga, infirmière de la Croix Rouge (Association des Dames Françaises).

Août 1914. Quand sonne le tocsin de la déclaration de guerre, la Croix-Rouge se prépare depuis des décennies à soutenir l’effort du Service de santé de l’armée auprès des malades et blessés militaires. C’est son rôle premier, celui pour lequel la Croix-Rouge a été créée après la bataille de Solferino. Mobilisées dès les premiers jours de la mobilisation en août 1914, les trois sociétés qui composent la Croix-Rouge – Société de secours aux blessés militaires (SSBM), l’Association des Dames françaises (ADF), l’Union des femmes de France (UFF) – mettent en place des hôpitaux auxiliaires et des infirmeries et cantines de gare, mobilisent les infirmières qu’elles ont formées et développent de nombreuses actions sur tout le territoire.

Forte de 192 000 adhérents, de près de 900 comités locaux et de la confiance de l’armée, la Croix-Rouge entre dans la guerre prête à recevoir les flots de soldats blessés. Tout au long de ces quatre ans de guerre, elle mettra en place près de 1500 hôpitaux auxiliaires dans la zone arrière, 89 infirmeries de gare et 90 cantines de gare, fonctionnant 68 000 infirmières diplômées…

Elle sera présente jusque dans les tranchées dans les cantines du front, par les colis qu’elle envoie aux soldats, mais aussi par le biais de ses infirmières que l’armée réclamera en nombre toujours croissant : 3000 d’entre elles seront engagées dans des hôpitaux militaires. Dans les infirmeries et les cantines de gare, elles soignent et ravitaillent les soldats de passage, blessés, convalescents ou en permission…

Les avant-postes de la Croix-Rouge sont constitués par les Postes de secours aux frontières. Organisés depuis 1911, ils sont munis de matériels, de voitures aménagées ou d’équipages de fortune, de brancardiers et d’infirmiers. 7 postes fonctionnent en Woëvre, 93 aux avancées du Grand Couronné à l’Est de Nancy, déployant 2000 brancardiers, face à la première bataille de la Marne.

A Reims déjà, après le premier bombardement, ils ont relevé les blessés entre les lignes… Des infirmières sont même prises en otage, au mépris des Conventions de Genève. Car elles aussi, désormais, sont au front, réquisitionnées de façon croissante par l’armée, elles servent dans les hôpitaux d’évacuation (HOE) situés en arrière des lignes, dans les « Autochirs », voitures automobiles chirurgicales.

Cet engagement les mène au cœur du danger, partout où se battent les soldats alliés : dans les garnisons du Maroc, aux Dardanelles, à Moudros et Salonique, en Roumanie… Elles sont actives aussi bien dans des bâtiments installés, des baraquements que sous des tentes d’expédition ou des camps improvisés, des ambulances fixes ou mobiles, à bord des navires hôpitaux… »

Sources : Knibiehler (Yvonne) Les anges blancs: naissance difficile d’une profession féminine, dans «Combats de femmes 1914-1918: Les françaises, pilier de l’effort de guerre» par Evelyne Morin Rotureau, éd. Autrement ; site de la Croix-Rouge. Date de création : 2016-03-22.

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Monument

Inscriptions :

Madame F. de KOENIG, née Marie Lucy LECA, infirmière bénévole, des Dames de France, décédée le 17 octobre 1918.

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Date de la dernière mise à jour : 16 décembre 2022