François Étienne Kellermann voit le jour le 4 aout 1770, à Metz (Moselle). C’est le fils du maréchal François Christophe Kellermann (1735-1820). Il entame sa carrière militaire comme sous-lieutenant dans le régiment de hussards commandé par son père. En 1791, il suit le chevalier de Ternau, nommé ambassadeur aux États-Unis.
Rentré en France en 1793, il se rend auprès de son père. Il devient son aide-de-camp et fait la campagne des Alpes. Il assiste au siège de Lyon (Rhône). Puis il partage la disgrâce de son père quand Robespierre le fait incarcérer à la prison de l’Abbaye.
De retour à Metz auprès de son oncle, Monsieur de Marbois, on l’arrête pour avoir correspondu, au sujet de son père, avec la maîtresse de l’hôtel des Princes. En effet, celle-ci a eu la lâcheté de livrer sa correspondance à la police. Barthélémy, maire de Metz, l’interroge le 25 mars 1795. Puis il reçoit l’ordre d’aller rejoindre le général en chef, Bonaparte, qu’il suit à Lodi, à Milan et à Pavie (Italie).
Passé ensuite à la division du général Masséna, il se trouve à Bassano, à Arcole, à Rivoli et à la prise de Mantoue (Italie). Au passage du Tagliamento, en l’an V, il reçoit plusieurs coups de sabre. Il présente au Directoire les drapeaux conquis sur l’ennemi. Puis il passe général de brigade, le 28 mai 1797, à la demande de Bonaparte. Il n’a alors que vingt-six ans.
En Italie, Kellermann commande l’avant-garde de la division Macdonald à l’époque de l’entrée du général Mack en Italie. Il fait, sous les ordres de Championnet, cette campagne.
Obligé de se rendre à Aix-en-Provence à la suite d’une violente névralgie, il y est lorsque Bonaparte aborde à Fréjus, de retour d’Égypte. Chargé en l’an VIII par le premier Consul d’une brigade de cavalerie à l’armée d’Italie, il combat avec elle à Marengo.
Kellermann se fait connaître le 14 juin 1800, à Marengo, avec la charge de cavalerie qui décide de la victoire. Le 5 juillet 1800, il est chargé d’une inspection de troupes à cheval de l’armée d’Italie, et reçoit le commandement de la cavalerie lors de l’invasion du Hanovre.
En l’an XIV, il rejoint la Grande Armée. A Austerlitz il commande la cavalerie du 1er Corps d’armée sous le maréchal Bernadotte. La rapidité de ses mouvements attire le régiment des uhlans du grand-duc Constantin à travers les bataillons français. Ce régiment périt presque entièrement fusillé à bout portant, et le général Essen qui le conduit meurt.
Kellermann est ensuite dans la péninsule ibérique sous le commandement de Junot. En 1807, il commande une division, à l’armée expéditionnaire de Portugal. Il participe, le 21 août 1808, à la bataille de Vimeiro contre les forces britannico-portugaises. A la suite de cette défaite, il se rend au quartier général britannique pour négocier.
En 1813, il fait la campagne de Saxe avec le corps du maréchal Ney dont il commande l’avant-garde au combat de Rippach. À Lützen, il est blessé et a trois chevaux tués sous lui. À Bautzen, il emporte, le village de Klix où il a encore deux chevaux tués sous lui. Le 17 février 1814, à Mormant, il bat les troupes du comte de Pahlen.
Une ordonnance royale du 6 mai 1814 le nomme membre du conseil de la guerre pour la garde royale. Il passe inspecteur général pour l’organisation de la cavalerie dans les places de Lunéville et Nancy, le 1er juin.
Pendant les Cent-Jours, il commande le 3e corps de cavalerie avec lequel il participe aux batailles des Quatre-Bras et de Waterloo. Ayant perdu sa monture, le général regagne les lignes françaises accroché aux étrivières de deux de ses cuirassiers.
De retour à Paris, il doit, avec les généraux Gérard et François Haxo, d’apporter à Louis XVIII la soumission de l’armée de la Loire. Il hérite du titre de duc et de la pairie du maréchal son père. Kellermann décède à Paris, le 2 juin 1835, d’une affection de foie. Il repose avec son père, François Christophe Kellermann(1735-1820), premier duc de Valmy, et son fils, le diplomate François Christophe Edmond Kellermann (1802-1868), troisième duc de Valmy.
Distinctions : chevalier (15 octobre 1803), grand-officier (14 juin 1804), grand-croix (23 aout 1814) de la Légion d’honneur, croix de Saint-Louis (2 aout 1814).
Hommages : Son nom est gravé sur le pilier Sud (21e colonne) de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2018-10-02.