Ferdinand Aldegonde de Jouvencel, voit le jour à Versailles (Yvelines), le 25 juillet 1804. C’est le fils de Blaise de Jouvencel (1762-1840), maire de Versailles et député, et de son épouse, Mélanie Bigot de Jonchères. En 1822, il entre 19e à l’École polytechnique. Il en sort 74e et devient officier d’artillerie en 1824. Il donne sa démission en 1825 et fait des études de droit, puis entre au Conseil d’État.
Auditeur en 1830, auditeur de première classe en 1831, il devient en 1832 maître des requêtes en service ordinaire. Il se fait remarquer comme rapporteur au contentieux. Il remplit en 1836 une mission en Algérie avec Jean-Jacques Baude et Justin de Chasseloup-Laubat.
Le 20 juin 1838, à Paris, il épouse Marie Caroline Pauline Mala (1820-1898). Ils auront cinq enfants : Marthe Françoise Marie (1839-1893), Louise Antoinette « Marie » (1842-1922), Paul Henri Aldegonde « Olivier » (1844-1913), Jean Paulin Ferdinand, dit Fernand (1846-1918) et Léon Aldegonde « Félix » (1848-1915).
En 1842, il accepte la candidature indépendante qui lui est offerte dans le 10e arrondissement de Paris. Il est alors élu député. Ferdinand de Jouvencel siège au centre gauche et défend les intérêts de son arrondissement. Il vote généralement avec la frange dite de l’opposition dynastique (monarchistes constitutionnels de gauche).
Selon certaines sources, il vote pour que les fonctionnaires ne puissent pas être éligibles à la Chambre; mais selon d’autres sources, il aurait au contraire voté pour le cumul des fonctions publiques avec celles de député, étant lui-même concerné, cumulant ses fonctions au Conseil d’État avec son mandat parlementaire. Il vote contre l’indemnité Pritchard.
En 1846, il se fait réélire au premier tour avec 57% des suffrages exprimés, contre deux autres candidats. Il est favorable à une réforme électorale dans le sens de l’adjonction des capacités. Ferdinand de Jouvencel signe en 1848 la demande de mise en accusation du ministère Guizot. Puis il se rallie au gouvernement républicain. Le gouvernement provisoire le nomme Conseiller d’État. Il signe la protestation de ce corps contre le coup d’État du 2 décembre 1851. Puis il quitte la vie publique.
Admis à la retraite à la date du 21 juin 1852, Ferdinand de Jouvencel passe presque tout le second Empire à l’écart des affaires publiques. Il accepte seulement des fonctions bénévoles, comme président du bureau d’assistance judiciaire près le conseil d’État. Il fait une seule tentative, infructueuse, pour entrer au Corps législatif, en 1863.
Après la proclamation de la république le 4 septembre 1870, Ferdinand de Jouvencel devient membre de la commission provisoire remplaçant le conseil d’État. Ses collègues le choisissent pour président. Candidat aux élections complémentaires du 2 juillet 1871 à l’Assemblée nationale, en Seine-et-Oise, il se fait élire, comme républicain modéré, représentant de ce département.
Constitutionnel, libéral et catholique, il siège à gauche au sein du groupe de la gauche républicaine, soutient la politique d’Adolphe Thiers, se prononce contre le pouvoir constituant de l’Assemblée, pour le retour à Paris, mais ne prend pas activement part aux débats.
Il meurt au cours de la législature, le 29 juin 1873, après une maladie de quelques mois. Il repose avec Charles Fortuné Léonce, vicomte de Masin, colonel d’état-major (1838-1907), et Paul Henri Aldegonde Olivier, comte de Jouvencel, brancardier de Notre Dame de Lourdes (1844-1913). Cette chapelle est aussi le cénotaphe d’Aldegonde Edmond Marie Pierre, comte de Jouvencel, mort pour la France à Ethe (Belgique) en 1914.
Sources : Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2010-12-28.