Léon Jouhaux nait à Paris, le 1er juillet 1879. Syndicaliste, il est ouvrier allumettier. Ses options syndicales en font un libertaire du mouvement. De 1909 à 1947, il occupe les fonctions de secrétaire générale de la CGT (confédération Générale du Travail).
Léon Jouhaux défend sans cesse les principes de la Chartre dite d’Amiens (1906) qui prônent l’indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques, de l’Etat et des églises de tous bords. C’est ainsi qu’il s’oppose aux différentes tentatives de contrôle du syndicat pat le parti SFIO en 1911, ou par les « «Bolcheviques» » en 1922.
Lors des obsèques de Jean Jaurès, le 4 août 1914, Léon Jouhaux prononce un discours dans lequel il affirme « au nom de ceux qui vont partir et dont je suis, je crie devant ce cercueil que ce n’est pas la haine du peuple allemand qui nous poussera sur les champs de bataille, c’est la haine de l’impérialisme allemand ». Il exprime ainsi le sentiment profond de la classe ouvrière.
Lorsque qu’éclate la Seconde Guerre mondiale, après la défaite, le régime du maréchal Pétain le met en résidence surveillée. Les allemands l’arrêtent, en novembre 1942 puis le déporte au camp de Buchenwald où il restera jusqu’en 1945.
Après la guerre, il est de nouveau secrétaire de la CGT, mais doit partager son poste avec le communiste Benoît Frachon. En décembre 1947, le Parti Communiste Français affirme sa mainmise sur la CGT. Face à ce coup de force, Léon Jouhaux et ses amis démissionnent du bureau confédéral et fondent la CGT-FO, qui continue l’ancienne CGT, fidèle à la Charte d’Amiens.
Il est président de la CGT-FO de 1948 jusqu’à sa mort. Léon Jouhaux décède à Paris le 28 avril 1954.
Sources : –. Date de création : 2007-01-29.