JAUFFRET Joseph (1779-1836)
France

portrait de Joseph Jauffret par Jean Joseph Ansiaux, 1806 - Collection privée
Maître des requêtes au Conseil d'Etat

Joseph Jauffret nait le 5 décembre 1779, à La Roquebrussanne (Var). C’est le frère de Gaspard André Jauffret, évêque de Metz, de Louis François Jauffret, fabuliste, et de Jean-Baptiste Jauffret, directeur de l’institution des sourds-muets de Saint-Pétersbourg (Russie). A la mort de son père, en 1791, il rejoint son frère aîné, Gaspard André, à Paris.

Il étudie le droit et devient docteur en droit canon. En 1801, Jean Etienne Marie Portalis, sur les recommandations de Joseph Fesch, l’appelle comme secrétaire particulier. Il succède au neveu de Portalis, l’abbé d’Astros, que celui ci a pris comme directeur de cabinet.

C’est l’époque de la négociation du Concordat de 1801 entre la France et Rome. Joseph Jauffret participe à tous les travaux. Ses Mémoires sont une aide utile pour comprendre ce moment si délicat des premières années du XIXe siècle en France. En 1805, il devient chef du secrétariat du ministre.

En 1806, il partage les fonctions de secrétaire général du ministère avec Joseph Marie Portalis, le fils du ministre. Le secrétariat est l’instrument de coordination des services du ministère : il s’occupe de la police du culte catholique, des affaires contentieuses, du timbre et contreseing, des mesures générales pour l’exécution des lois et décrets ou encore de l’étude des projets présentés.

En 1808, le secrétariat est divisé en deux bureaux. Jauffret est chargé du second, qui comprend dans ses attributions la police des cultes, les recours au conseil d’état, les honneurs et préséances dans les églises. Il conservera ces fonctions jusqu’en 1814. Le 19 janvier 1810, le conseil d’Etat l’admet comme auditeur, puis le 5 juillet 1814 il devient maître des requêtes, fonction qu’il occupera jusqu’à son décès.

En 1831, il fait partie, avec Portalis, Siméon et Dupin, de la commission nommée par M. de Montalivet, ministre de l’Instruction Publique et des Cultes, pour examiner des questions relatives au Concordat. Passionné de dessin, Jauffret laisse de beaux portraits du ministre Portalis et du capitaine Nicolas Baudin, explorateur des terres australes.

Il fait également partie de plusieurs sociétés savantes (Paris, Lille, Abbeville, Marseille). En novembre 1803, il épouse à Paris Adélaïde Marquais, fille de Jean-Théodore Marquais, chirurgien réputé. Madame Jauffret fait partie, à partir de 1811, du Conseil de la charité qui se réunit tous les mois autour de Madame Bonaparte Mère.

Il meurt le 9 mars 1836, à Paris. Un de ses fils, Anatole de Jauffret (1809-1856), est le fondateur de l’institution Jauffret. Celle ci, installée rue de Sévigné à Paris (hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau) est l’une des plus renommée de Paris, à son époque.

Publications :

  • Mémoires historiques sur les Affaires Ecclésiastiques de France pendant les premières années du XIXe siècle, 1819-1824 (Paris, Leclère).

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (15 juillet 1820).

Merci à Bruno Jauffret pour les photographies de la sépulture après restauration. 

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2009-12-17.

Photos

Monument

La sépulture a été restauré par la famille en 2020.

Inscriptions : Famille JAUFFRET

Dominique, JAUFFRET, 1970.
Benoit, JAUFFRET, 1937-2003.

Jean Thomas, MARQUAIS, 1760-1818.
Adélaïde, JAUFFRET, 1784-1861.
Edouard, JAUFFRET, 1816-1903.

Joseph, JAUFFRET, 1779-1836.
Amédée, JAUFFRET, 1807-1862.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 30 septembre 2024