Jean Baptiste Isabey voit le jour dans une famille de commerçants à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 11 avril 1767. Il apprend ses premiers éléments d’art avec Jean Girardet et Claudot à Nancy. Il vient à Paris en 1785 où il travaille avec le peintre miniaturiste François Dumont qui l’héberge. Ses débuts sont quelque peu difficiles, il doit gagner sa vie en peignant des boutons et en décorant des boîtes.
Mais il a la chance de rencontrer le marquis de Sérens qui l’a vu travailler sur des miniatures. A dix-neuf ans, après quelques leçons avec Dumont, peintre miniaturiste de la Reine Marie-Antoinette, il devient l’un des élèves de Jacques Louis David. On l’emploie alors à Versailles. Il se voit confier les portraits des ducs d’Angoulême et de Berry. Séduite par sa maîtrise, la reine lui passe commande, qui sera suivie de bien d’autres.
Jusqu’ à son décès en 1855, il travaillera pour tous les souverains de France. Pendant le Consulat et l’Empire, Joséphine de Beauharnais et Napoléon Bonaparte sont ses mécènes. Il participe à la mise en scène du sacre et de plusieurs cérémonies officielles. Isabey crée des estampes qui s’ajoutent au célèbre tableau de David. Il ne sera payé de ce travail que par Louis XVIII à la Restauration, en 1814.
Jean Baptiste Isabey représente en Europe le talent et l’excellence de l’école française de miniaturistes. La qualité de ses ivoires peints à la gouache fait sa réputation. La perfection et la finesse des encadrements faits bien souvent de métal précieux ou sertis dans des boîtes d’or. Pendant les Cent-Jours, il reste fidèle à l’empereur, puis il adhère totalement aux principes de la Restauration.
C’est lui qui organise le sacre de Charles X. La monarchie de juillet le conforte et lui confère un poste important en lien avec les relations royales. L’empereur Napoléon III lui accorde une pension.
C’est couvert d’honneurs qu’il s’éteint à Paris le 18 avril 1855. Il repose avec sa femme, Eugénie Rose Maystre, son fils, Eugène Louis Gabriel Isabey (1803-1886), peintre de la mer, et la famille de Jean Guillaume Constantin (1755-1816), conservateur de la collection de peintre de la Malmaison, dans une vaste concession.
Distinctions : officier (31 mai 1825), chevalier (31 janvier 1815), commandeur de la Légion d’honneur (12 janvier 1853).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-03-22