Delphine Ingres, née Ramel, voit le jour le 26 décembre 1808, à Paris. C’est la nièce de Charles Marcotte d’Argenteuil. Le 15 avril 1852, après de longues tractations entre le peintre et son mécène et ami Charles Marcotte d’Argenteuil, Jean Auguste Dominique Ingres devenu veuf, accepte d’épouser la nièce du mécène, Delphine Ramel.
C’est la fidèle confidente de l’artiste jusqu’à la fin de ses jours. Elle achète, avec son beau-frère, le notaire Jean-François Guille, la Maison au change où l’artiste passe les 15 derniers années de sa vie dans son atelier au bord de la Loire. Elle décède le 11 mai 1887, à Paris et repose avec son mari, le peintre, Jean Dominique Ingres (1780-1867).
Son portrait, célèbre, est un tableau peint en 1859 par son mari (musée Bonnat, Bayonne). Conçu probablement comme le pendant de l’autoportrait du peintre il date de la même année. Ce portrait reste la propriété du peintre et de son épouse jusqu’à sa mort. Il passe ensuite à son neveu Albert Ramel, et, après sa mort, à sa veuve. Celle ci le vend via Paul Rosenberg en 1924. Le portrait appartient aujourd’hui à la Oskar Reinhart Collection
Ingres a aussi fait un premier portrait de son épouse à la mine de plomb en 1852, aujourd’hui propriété du Musée Bonnat-Helleu.
Sources : Sammlung Oskar Reinhart ‘Am Römerholz’ Winterthur, Gesamtkatalog, Basel, Schwabe, 2003, p. 283. Date de création : 2108-12-26.