Idir, nom de scène d’Hamid Cheriet, voit le jour le 25 octobre 1945, à Aït Yenni (Algérie). Il entreprend des études de géologie. En 1973, sa carrière musicale commence par hasard, à Radio Alger. Il remplace au pied levé la chanteuse Nouara, malade, qui doit interpréter une berceuse qu’il lui a composée.
C’est son premier succès radiophonique, Rsed A Yidess (Que vienne le sommeil). Il enregistre ce titre ainsi qu’un second, A Vava Inouva (Mon papa à moi), en 45 tours. Puis il part faire son service militaire de deux ans. La chanson commence à se répandre en Algérie, puis sort des frontières.
En 1975, Idir vient à Paris, appelé par la maison de disques Pathé Marconi qui veut produire son premier album. En 1976, A Vava Inouva devient un tube planétaire, diffusé dans 77 pays et traduit en 15 langues ! Cette chanson kabyle est le premier grand tube venu directement d’Afrique du Nord.
Après ce succès, Idir enregistre Ayarrach Negh (À nos enfants), un album qui sort en 1979. Il enchaîne sur une longue série de concerts.
Mais cet homme discret ne se reconnaît pas dans le monde du show-biz. En conséquence, il choisit de s’éclipser, pour une dizaine d’années environ, tout en donnant quelques rares récitals.
Après un procès contre son ancien producteur, Idir obtient la possibilité de réenregistrer ses titres. Sa carrière est relancée avec la sortie d’une compilation, en 1991, de dix-sept chansons de ses deux premiers albums.
Il revient alors sur le devant de la scène et passe au New Morning, à Paris, du 7 au 9 février 1992. Ceci lui vaut de nombreux éloges et la reconnaissance de ses pairs. Pour la première fois, la critique lui attribue le statut de précurseur de la world music.
L’année suivante, paraît chez Blue Silver un nouvel album, les Chasseurs de lumière, où il chante ses thèmes de prédilection, l’amour, la liberté et l’exil. Il se produit à l’Olympia, à Paris, les 26, 27 et 28 juin 1993.
Le 22 juin 1995, plus de 6 000 personnes viennent l’applaudir avec son ami Khaled, initiateurs de l’association l’Algérie la vie qui les ont conviés à un concert pour la paix, la liberté et la tolérance. « Le raï oranais rencontre la poésie contestataire kabyle ».
Son véritable retour discographique se fait avec Identités, en 1999. L’album réunit de nombreux artistes de Manu Chao à Maxime Le Forestier, en passant par Gilles Servat. Idir rassemble ceux qui prônent l’ouverture culturelle ainsi que la reconnaissance des racines propres à chacun.
En juillet 2001, lorsque de violentes émeutes ravagent la Kabylie, il organise un grand concert au Zénith de Paris pour soutenir la révolte du peuple kabyle face au pouvoir central algérien.
Il signe, en 2004, une tribune dans le journal Libération, avec de nombreux artistes, intellectuels et scientifiques du Maghreb, pour « retrouver la force d’une laïcité vivante ».
En 2005, il sort un CD live et un double DVD, Entre scènes et terres, pour fêter ses trente ans de carrière. En 2007, en pleine campagne présidentielle française, Idir signe un album « républicain », La France des couleurs. Cet album, « défend les couleurs de la France » comme il aime à le répéter et où il invite la jeune génération : Akhenaton, Grand Corps Malade, Zaho …
Un nouvel album paraît le 4 février 2013, Adrar Inu ( Ma montagne). C’est un retour aux sources, une œuvre intimiste, la plus personnelle de son répertoire. Il revient chanter en Algérie lors d’une date unique, le 4 janvier 2018, pour le Nouvel An berbère, à Alger, après 38 ans d’absence.
En janvier 2019, un concert est organisé sur la scène du Palais omnisports de Paris-Bercy, à Paris, pour fêter le Nouvel An berbère. Ce concert réunit les trois stars de la chanson kabyle, Aït Menguellet, Allaoua et Idir, pour la première fois.
Idir meurt le 2 mai 2020, à l’hôpital Bichat à Paris, des suites d’une fibrose pulmonaire dont il souffrait depuis plusieurs mois.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2020-12-25.
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