Sophie Trébuchet voit le jour le 19 juin 1772, à Nantes (Loire-Atlantique). Elle est l’épouse du général Joseph Léopold Sigisbert Hugo et la mère de Victor Hugo. Originaire de la bourgeoisie nantaise, ses parents décèdent jeunes et laissent leurs enfants à des proches.
Sophie Trébuchet partage donc sa jeunesse entre sa ville natale et Châteaubriant, avec une de ses tantes. Alors que la Révolution française ensanglante Nantes, elle rencontre en 1796 à Châteaubriant son mari, soldat républicain. Sophie suivra à Paris, puis dans sa famille, à Lunéville, puis à Bastia et à Besançon, où Joseph Hugo est successivement nommé.
C’est au cours de ses déplacements qu’elle met au monde ses trois fils, Abel, Eugène et Victor, de 1798 à 1802. Sophie Trébuchet reste ensuite à Paris, où elle vit avec un ancien camarade de son mari, Victor Fanneau de Lahorie, et côtoie la famille Fouché. Lorsqu’on arrête Victor Fanneau, impliqué dans la conspiration du général Malet, Sophie traverse l’Espagne, en pleine guerre.
Elle arrive à Madrid où vit son mari. Ce dernier, devenu comte, fait passer sa maîtresse pour son épouse. Il demande à Sophie le divorce, ce qu’elle refuse pour conserver sa pension. Finalement Sophie regagne Paris avec ses enfants, où on exécute Victor Fanneau de Lahorie, en 1812. Sophie passe les dernières années de sa vie à Paris avec ses enfants et encourage ces derniers dans leurs études.
Impressionnée par les talents de Victor, elle lui inspire quelques-uns de ses premiers poèmes. En janvier 1821, Abel trouve un logement, rue des Mézières. L’appartement, qui comporte un jardin, est délabré et toute la famille travaille à sa rénovation. Ensuite, Sophie entreprend de jardiner, mais le froid aggrave sa fatigue et la rend bientôt malade.
Sophie Trébuchet décède dans son lit le 24 juin 1821, au cours de l’après-midi. On l’enterre le 28 juin 1821 au cimetière de Vaugirard. Beaucoup plus tard, Victor Hugo la fera transférer dans la sépulture familiale. Elle repose avec son mari, le général Joseph Léopold Sigisbert, comte Hugo (1773-1828), et ses petits-fils, le journaliste, Charles Hugo (1826-1871), et le traducteur, François Victor Hugo (1828-1873), et son arrière-petit-fils, Georges Victor-Hugo (1868-1925), peintre.
Sources : -. Date de création : 2009-07-27.
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