Issu d’une famille de militaires irlandais, il voit le jour à Düsseldorf (Allemagne) en 1924. Il suit des études à l’école des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier d’Otello Zavaroni. Pendant l’occupation, il est membre du Front national des architectes, qui regroupe de jeunes architectes, tous résistants communistes. En 1954, il est élu Grand Massier.
Au retour d’un voyage aux États-Unis, cet admirateur de Le Corbusier revient persuadé que l’on ne doit plus seulement concevoir des habitations, mais des ensembles de fonctions. C’est-à-dire reconstruire des villes avec des habitations ayant toutes les fonctions nécessaires aux résidents. Cette conception globale donne naissance à « l’urbanisme vertical ».
En 1957, il participe, sous la direction de Raymond Lopez, à l’élaboration d’une enquête sur les rénovations urbaines à mener à Paris. Cette enquête définit des secteurs « mal utilisés » à reconstruire. Elle sert de fondement aux grandes opérations des années 1960 et 1970.
Responsable avec Raymond Lopez du projet Front de Seine, à Paris (15ème), il y applique son principe de « zoning vertical ». Celui ci s’inspire de la Charte d’Athènes de Le Corbusier. La construction de tours sur dalle permet de séparer la circulation (en sous-sol) des espaces de travail (au niveau de la dalle) et des lieux d’habitation (en hauteur).
En 1960, il rencontre Georges Valbon, maire-adjoint à l’urbanisme de Bobigny qui souhaite reconstruire le centre-ville vétuste. En 1964, Bobigny devient la préfecture du nouveau département de Seine-Saint-Denis. Avec Georges Valbon, devenu maire en 1965, ils s’atellent à transformer Bobigny d’une modeste ville ouvrière à une ville nouvelle et moderne, digne d’une capitale départementale.
Puis il dirige l’opération Italie 13 qui doit couvrir de tours l’ensemble du quartier allant de la place d’Italie aux boulevards des maréchaux. Sa réalisation la plus aboutie demeure le quartier sur dalle des Olympiades. Il y utilise des techniques de construction en série brevetées. Mais il ne parvient pas à faire construire la tour Apogée qui devait atteindre 200 mètres de hauteur au bord de la place d’Italie. Il déclare alors à propos de l’absence d’espace vert :
« Les surfaces d’espace vert, il n’y en a pas. Ce n’est pas urbain. La ville n’est pas destinée à être un espace vert ».
Il décède le 16 mars 2022, à Paris et repose avec sa femme, la peintre Francine Trasenster (1919-2020).
Réalisations (à Paris) :
- Front de Seine ;
- Cité Villette ;
- Tour La Villette (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis) ;
- Plan d’ordonnancement de l’opération Italie 13 ;
- Tour Antoine et Cléopâtre.
Publications : Urbanisme vertical et autres souvenirs, Somogy éditions d’art (2012).
Sources : -. Date de création : 2024-03-01.