Francine Trasenster voit le jour le 23 novembre 1919, à Liège (Belgique). Elle s’initie simultanément à la musique (premier prix de piano à Liège) et aux arts plastiques auprès du peintre Mathilde du Monceau (1937-1944) puis à l’Académie royale des Beaux-arts de Liège (1944-1945).
Elle a sa première exposition personnelle à Liège en 1943. En 1946, elle s’installe à Paris et épouse l’architecte Michel Holley. Elle fréquente alors les ateliers d’André Lhote et de Fernand Léger (1947-1948). En 1950, elle fréquente les ateliers de Jean Dewasne et Edgard Pillet et produit ses premières toiles abstraites à tendance géométrique.
Elle participe au salon des Réalités nouvelles à Paris, en 1952. À partir de 1953, elle expose à Paris (Galerie Arnaud) et dans plusieurs musées et galeries en France et en Belgique. Puis elle adhère au Groupe Belge Art Abstrait.
À partir de 1955, son dessin devient plus complexe : les lignes s’amplifient et les formes s’épaississent. Elle utilise de nouvelles techniques telles que la gouache, le collage, les pastels, les encres sur papier mouillé.
En 1962, l’architecte Raymond Lopez lui demande la création d’une fresque murale pour la décoration de l’entrée de l’École Technique Aéronautique de Ville d’Avray (Hauts-de-Seine). Les années 1970 la conduise à s’intéresser à la musique d’un point de vue pictural alors que celle-ci a toujours tenu une place importante dans sa vie.
Puis, le Musée des Beaux-Arts de Verviers, en Belgique, lui consacre en 1990 une rétrospective. De plus, en 1995, une exposition lui est consacrée au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon.
Une nouvelle étape apparaît à partir de 1998, avec des séries en noir et blanc où des formes plus simples, plus affirmées, apparaissent et dans lesquelles la couleur s’estompe au profit de formes plus graphiques.
Le Musée du Donjon à Niort et le Musée Roybet Fould de Courbevoie (Hauts-de-Seine) exposent en 2002 et 2003 sa série «Peinture abstraite construite et musique». Puis, en 2007, une rétrospective lui est consacrée au Musée Roybet Fould de Courbevoie. En 2010, le Magritte Muséum de Bruxelles lui consacre une rétrospective pour ses 90 ans.
En 2018, elle expose au Musée Marthe Donas à Ittre (Belgique). Puis, en 2019, le nouveau Musée d’Art Abstrait du Magritte Muséum de Jette, à Bruxelles, lui consacre une rétrospective.
A l’occasion de son centenaire, la galerie Convergences, à Paris, organise l’exposition «De mère en fille, trois générations d’artistes, Francine Holley, Kitty Holley, Alice Sfintesco». Elle participe, la même année, à l’exposition «Femmes années 50. Au fil de l’abstraction, peinture et sculpture» au Musée Soulages de Rodez (Aveyron).
Elle meurt le 22 mai 2020 à Paris. Elle repose avec son mari, Michel Holley (1924-2022), architecte et urbaniste.
Œuvres monumentales :
- Décoration murale au casino du Pouliguen (Loire-Atlantique, 1953) ;
- Décoration en céramique à l’École technique aéronautique de Ville d’Avray (Hauts-de-Seine, 1962) ;
- Conception graphique de la dalle de Bobigny (Seine-Saint-Denis, 1971) ;
- Deux sculptures en polyester pour l’école Le Londeau à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis, 1974) ;
- Décoration murale du hall d’entrée de l’immeuble Helsinki à Paris 13ème (1978) ;
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-03-01.