Ernest Hollander voit le jour le 17 décembre 1827, à Altona (dans le duché de Holstein, qui dépendait alors du Danemark, aujourd’hui en Allemagne). C’est le fils de Jacob-Éléazar Hollander (1790-1873), négociant allemand, et de Désirée Worms de Romilly (1797-1874), fille du banquier parisien Olry Worms de Romilly.
Il est encore très jeune quand sa famille émigre en France. Élève du collège Henri IV, où il distingue dès la classe de troisième en remportant le deuxième prix d’Histoire au concours général de 1844, il obtient par la suite une licence en droit.
Entre 1849 et janvier 1852, il est chef de cabinet à la préfecture du Gers puis à celle d’Eure-et-Loir. Fin 1852, il se fait naturaliser français. En 1855, il publie chez Firmin Didot la première traduction complète des comédies du dramaturge espagnol Leandro Fernández de Moratín.
La même année, il devient chancelier dans un consulat au Pérou. Tombé malade, on le met en disponibilité en 1857. L’année suivante, il publie La Turquie devant l’opinion publique, où il prend la défense de l’empire ottoman. Il collabore ensuite à La Mode illustrée.
En 1860, il entre au ministère de l’Intérieur, d’abord en tant que commis principal, puis comme sous-chef de bureau1. Le 23 décembre 1864, lors de la suppression de la direction de la presse, il devient chef du 4e bureau, chargé de l’examen et de la traduction de la presse étrangère. Puis il démissionne de son poste au ministère pour raisons de santé.
Au début de l’année suivante, il doit créer un nouveau journal officieux pour mener une propagande anti-prussienne et prendre la défense des intérêts de Georges V de Hanovre. Envoyé auprès de ce dernier, qui vit en exil près de Vienne, il obtient une somme 1 500 000 francs pour fonder La Situation, dont il devient le directeur-gérant.
Souffrant de phtisie pulmonaire, il meurt le 26 septembre 1867, à son domicile au 14 rue Chauveau-Lagarde, à Paris (Paris 8ème).
Extrait (du journal des débats politiques et littéraires, 28 septembre 1867) :
« Ernest Hollander, ancien chef du bureau de la presse au ministère de l’intérieur et directeur du journal La Situation, vient de succomber, à peine âgé de trente-huit ans, à une affection pulmonaire. Esprit très ouvert, passionné au travail, il s’était exercé non sans succès dans quelques écrits de littérature et de politique étrangère. Il publia il y a quelques années une traduction de Moratin, la meilleure et la plus complète que l’on ait du maître de la comédie espagnole. »
Il repose avec le banquier James Nathanaël Léopold Henri, baron de Rothschild (1896-1984), avec la fille de ce dernier, l’actrice et productrice Nicole Stéphane, née de Rothschild (1923-2007), avec l’ingénieur Paul Worms de Romilly (1838-1937) et avec Sophie Worms de Romilly, veuve de Camille Léon, morte pour la France le 26 mars 1944.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (14 août 1865).
Sources : Journal des débats politiques et littéraires (28/09/1867) ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2017-09-26.