(Claude) Jean-Baptiste Hochet voit le jour à Paris le 24 novembre 1772. Hochet fait de brillantes études au Collège d’Harcourt. Puis il part pour l’armée en 1793, au bataillon dit des Tuileries. Emprisonné sous la Terreur jusqu’à la chute de Robespierre, il rencontre en prison Jean Charles de Lacretelle et Etienne Augustin De Wailly (1770-1821), futur traducteur d’Horace.
Selon l’auteur de la notice nécrologique du Journal des Débats, Hochet aurait laissé de cette détention un récit. Il ne l’a jamais fait publier, mais il le fait lire à ses proches. Il est introduit alors dans les milieux littéraires de Paris. Là, on l’apprécie pour son esprit et son éloquence. Il devient journaliste, avec Louis François Bertin, Jean-Baptiste Antoine Suard, Pauline de Meulan (première épouse de Guizot) et Jean Charles Lacretelle. Mais, souvent, il ne signe pas ses articles.
Il rédige aussi les comptes rendus des ouvrages de Mme de Staël, De la Littérature, dans le Journal des Débats, ou Delphine, dans Le Publiciste. Parallèlement, il traduit L’Art de la guerre de Machiavel (1799). Il publie, en 1806, les Lettres de madame la marquise Du Châtelet à M. le comte d’Argental. Puis, en 1814, il écrit une brochure sur Le Conseil d’Etat.
Hochet entre au Conseil d’Etat en 1799 comme secrétaire de la section de l’Intérieur, présidée par Michel Regnaud de Saint-Jean d’Angély (1761-1819). En 1806, il passe secrétaire de la commission du contentieux, présidée par le ministre de la Justice. Il occupe ces fonctions jusqu’en 1815 ou 1816, où il devient secrétaire général du Conseil d’État. À la Restauration, puis en 1830, il conserve ce poste, l’un des plus importants de l’administration.
C’est également un ami de Madame de Staël, de Benjamin Constant, de Julie Talma, d’Abel-François Villemain et de Prosper de Barante. Il connaît Madame de Staël depuis au moins 1797. Cette amitié aurait pu compromettre sa place au Conseil d’État. En effet, Mme de Staël devient rapidement persona non grata dans la France napoléonienne.
Mais cette amitié n’est pas exempte de quelques disputes passagères ; elle est néanmoins durable. Lors d’un séjour au château de Coppet, dans l’été 1805, il est le témoin des relations sentimentales agitées entre Benjamin Constant et Madame de Staël.
Hochet meurt le 3 octobre 1857 au château de la Thibaudière, en Anjou. Il repose avec ses fils, le député du Cher, Prosper Hochet (1810-1883), et l’administrateur Jules Hochet (1813-1867).
Sources : Saint-Marc Girardin Notice nécrologique de Claude Hochet, in Journal des Débats politiques et littéraires (10/10/1857). Date de création : 2016-03-17.