HIRSCH Georges (1895-1974)
France

Georges (Edouard) Hirsch voit le jour le 22 février 1895, à Paris (19ème). Il devient conseiller municipal socialiste de Paris et conseiller général de la Seine, de 1933 à 1940. Le gouvernement de Vichy l’exclue de ces postes.

Il se fait réélire de 1944 à 1945, puis de 1959 à 1965. Au Conseil municipal de Paris, Georges Hirsch fait face à l’antisémitisme de Darquier de Pellepoix qualifié par Laurent Joly de « champion » des antisémites entre 1936 et 1939.

Témoignage (de Laurent Joly) :

« A plusieurs reprises, Darquier s’oppose, en sein même du Conseil, avec ses collègues israélites sur la définition du « français ». Tradition réactionnaire contre tradition républicaine. Maurice Hirschovitz, Georges Hirsch, Raphaël Schneid, tous les trois, ont un jour ou l’autre affirmé qu’ils étaient, eux « plus que lui, français ». […]

À la fin de la séance [du Conseil municipal de Paris, le 4 juin 1936], Darquier de Pellepoix attend dans les vestiaires du Conseil le « sale petit juif », Georges Hirsch, et commet sur lui une agression qui vira rapidement à la rixe entre collègues. »

En 1934, il fonde Les artistes lyriques associés. En 1940, il crée le réseau de résistance Beaufils. Après la Seconde Guerre mondiale, Georges Hirsch succède, en mai 1946, à Maurice Lehmann comme administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux. Il demeure à ce poste jusqu’en 1951. Son administration est marquée par de multiples et heureuses entreprises.

En 1949, il crée Lucifer de Claude Delvincourt et René Dumesnil, en 1950, Bolivar de Darius Milhaud, L’Enlèvement au sérail de Mozart et surtout de l’oratorio d’Arthur Honegger et Paul Claudel, Jeanne au bûcher, avec Claude Nollier.

Dans le domaine de la chorégraphie, on lui doit également, outre la saison qu’il réserve à Balanchine en 1947, de nombreuses créations et reprises de qualité, telles que la Pavane pour une infante défunte (avec Serge Lifar, qu’il contribue à ramener à l’Opéra), Les Malheurs de Sophie et Petrouchka, en 1948, Les Danses du prince Igor, en 1949, Le Chevalier errant, en 1950 et Blanche-Neige, en 1951.

Si sa gestion, sur le plan artistique, est sans faille, elle donne lieu à des critiques sur le plan administratif et financier. Ensuite, jusqu’en 1959, Georges Hirsch appelle Emmanuel Bondeville à la tête de l’Opéra. Il monte les Dialogues des carmélites de Francis Poulenc, L’Atlantide d’Henri Tomasi, et Le Martyre de saint Sébastien de Debussy.

Par ailleurs, il préside la commission de l’Enseignement et des Beaux-Arts du département de la Seine de 1959 à 1965. Il est, enfin, le créateur des onze conservatoires municipaux gratuits, qui comptent près de 15 000 élèves.

C’est l’époux de la cantatrice Madeleine Mathieu et le père de Georges François Hirsch, également directeur de plusieurs salles parisiennes. Il décède le 12 mai 1974, à Paris (16ème). Il repose avec son beau-frère, le peintre Jean Victor Desmeures (1895-1978), et son neveu, Jean-François Hirsch (1925-1999), à l’origine du premier service de neurochirurgie pédiatrique à l’hôpital Necker-Enfants Malades, à Paris, en 1971.

Distinctions : chevalier (25 août 1948) de la Légion d’honneur ; médaille de la Résistance ; officier des arts et des lettres.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-17.

Monument

La dalle est surmontée d’un haut-relief représentant une sainte ( ?) entourée de palmes, en pierre, qui a été nettoyée récemment mais de facture inconnue. Elle supporte une belle jardinière en fonte du début du 20ème siècle.

Inscriptions :

Ferdinand, HIRSCH, 22 mars 1913.
Renée Marcelle, HIRSCH, 12 mai 1940.
Georges, HIRSCH, 1895-1974.
Jean-François, HIRSCH, 01-10-1925, 09-06-1999.

Louise Augustine, HIRSCH, née GRAUFILS, 42 ans.
Germaine, DESMEURES, 1892-1969.
Jean Victor, DESMEURES, 1895-1978.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 11 février 2024