HEROLD Ferdinand (1828-1882)
France

Ferdinand (Joseph) Hérold voit le jour le 16 octobre 1828, à Paris. C’est le fils du compositeur Ferdinand Hérold (1791-1833) et de son épouse Adélaïde Rollet.

Il épouse, en 1864, Laure Jeanne Julie Léontine Louvain-Peischeiche (1850-1914). Ils auront cinq enfants : André Jules Ferdinand (1865-1940), écrivain, Léonie Fernande Gabrielle  (1867- ), Joseph Étienne Georges (1869-1879), Claire Eugénie Martine (1870-1871), Louis Maurice Alphonse (1872-1962), sculpteur, maire d’Ablon-sur-Seine (1908-1919).

Il fait des études de droit, obtenant son doctorat en 1851 avec une thèse sur La preuve de la filiation.

Il est alors déjà avocat depuis 1849 et achète en 1854 une charge d’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Mais, étant passionnément républicain, il participe aux plus grands procès politiques et finit par attirer sur lui l’attention du Second Empire.

Il est mêlé au « Procès des 13 », en 1864, avec Garnier-Pagès, Lazare Carnot, etc. : trente-quatre républicains qui s’étaient réunis chez Garnier-Pagès peu avant des élections à Paris sont arrêtés pour réunion non autorisée. Hérold est condamné à 500 francs d’amende. Il continue cependant à être actif dans les cercles républicains sous le Second Empire. Parallèlement, il se marie et a un fils en 1865, André Ferdinand. Aux élections législatives de 1869, il se présente dans l’Ardèche mais échoue face au candidat officiel.

Il accueille bien sûr la République avec joie. Il devient secrétaire du gouvernement de la Défense nationale le 4 septembre 1870 et secrétaire général du ministère de la Justice le lendemain. À ce poste, il effectue de nombreuses réformes, notamment la publication des lois au Journal officiel, la liberté des professions de libraire et d’imprimeur, l’abrogation de la loi de Sûreté générale…

Redevenu ministre de l’Intérieur par intérim en 1871, il échoue de nouveau cette même année aux législatives, à la fois dans l’Ardèche et dans la Seine. Il se console en devenant conseiller municipal (quartier de Charonne).

Il entre même au Sénat en 1876. Républicain, il siège à gauche et s’oppose fermement au gouvernement issu du coup de force du 16 mai 1877. Le 25 janvier 1879, il est nommé préfet de la Seine. Il tente d’y mener des réformes, certaines administratives mais également d’autres plus profondes, visant à appliquer le principe de laïcité dans toute sa rigueur (enlèvement des emblèmes religieux dans les classes…).

C’est l’un des fondateurs du journal La Tribune. Il meurt à Paris, le 1er janvier 1882. Il repose avec son beau-frère, le sénateur de la Seine Jean Jules Clamageran (1827-1903).

Publications :

  • Manuel électoral (1851) ;
  • Sur la perpétuité de la propriété littéraire (1852) ;
  • Le vote des villes. Étude de statistiques électorales (1864) ;
  • Manuel de la liberté individuelle (1868) ;
  • Le droit électoral devant la Cour de cassation (1869) ;
  • nombreux articles dans les journaux du temps (Le Siècle, la Revue pratique du droit, le Journal des économistes…).

Distinctions : chevalier (4 février 1880), officier (31 décembre 1881) de la Légion d’honneur ; officier d’académie (1877).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-17.

Monument

Inscriptions :

Claire Eugénie Martine HEROLD, née le 2 novembre 1870, décédée le 8 mars 1871, à Montauban (Tarn-et-Garonne).
Adèle CLAMAGERAN, née HEROLD, 28 mars 1830, 26 septembre 1906.
Ferdinand FONTAINAS, né le 27 juin 1892, mort le 11 juillet 191[.].
Ferdinand HEROLD, sénateur 1876-82, préfet de la Seine 1879-89, né le 16 octobre 1828, mort le 1er janvier 1882.
Jean Jules CLAMAGERAN, sénateur 1882-1903, né le 29 mars 1827, mort le 4 juin 1903.
Joseph Etienne Georges, HEROLD, né à Paris le 2 aout 1869, mort le 21 juillet 1879.
Laure Jeanne Julie Léontine, HEROLD, née LOUVAIN-PESCHEICHE, 25 septembre 1850, 27 novembre 1914.
Gabriel FONTAINAS, engagé volontaire, né le 16 juin 1897, mort le 3 septembre 1916.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 4 octobre 2024