Antoine Édouard Herman voit le jour le 23 avril 1795, à Londres (Grande Bretagne). C’est le fils de François Antoine Herman (1756-1837), diplomate sous le consulat et l’empire.
Après avoir été sous-préfet de Brest (Finistère), il est nommé préfet des Landes de juin 1822 à janvier 1823. Sous la Seconde Restauration, le préfet est face à des conseils locaux qu’il contrôle et dont il pilote en partie la nomination. Il lui contrôle la presse et les mouvements politiques et influence les élections en assurant le succès des candidats du ministère.
Il a en charge, bien entendu, l’administration du département et la sécurité des citoyens et de leurs biens. Ainsi, il doit, dans les Landes en 1822, prendre des dispositions contre les loups.
Ensuite il devient préfet de l’Aisne (8 janvier 1823), puis de l’Indre (3 juin 1823), des Ardennes (11 août 1823) et du Gard (du 12 novembre 1828 à 1830). Il assiste, le 29 mai 1825, au sacre de Charles X à la cathédrale de Reims.
Lorsqu’il est préfet du Gard il se lie d’amitié avec François Jaubert de Passa, hydrologue, qui œuvre de manière remarquable pour une meilleure utilisation de l’eau. Révoqué après la Révolution de juillet, il reste plusieurs années sans activité. Puis il réintègre, grâce à Camille de Montalivet, ministre de l’intérieur, l’administration centrale du ministère de l’Intérieur, à Paris.
Sous la Deuxième République, il endosse un rôle plus politique encore. Il devient secrétaire général du ministère de l’Intérieur, le 4 juillet 1848. A ce poste, il apporte son concours à Jules Dufaure qui réorganise l’administration centrale du ministère, et promulgue de grands mouvements préfectoraux. Il se rallie naturellement au parti bonapartiste et à Louis Napoléon Bonaparte, devenu président de la République.
Il devient conseiller d’état de 1849 à 1851, apportant au Conseil d’État son expertise sur l’administration territoriale. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, instaurant le Second Empire, il redevient conseiller d’État (de 1852 à 1856). Il est également membre de la Commission qui rédige la Constitution en 1852, preuve de sa proximité avec le pouvoir. Puis il est sénateur de 1856 à son décès.
Il meurt le 27 août 1864, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il repose avec son père, le sénateur François Antoine Herman (1756-1837).
Publications : Traité d’administration départementale, Imprimerie et librairie administratives de Paul Dupont (1855).
Distinctions : officier de la Légion d’honneur (29 octobre 1826).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2013-03-05.
