Raoul d’Harcourt voit le jour le 30 mars 1879, à Oran (Algérie, alors française). Son père est fonctionnaire des Finances. Docteur en droit, il travaille au Contentieux de la banque « Société Générale ». Celle ci l’envoie, en 1912, à la direction du port du Callao (port de Lima, Pérou) dont elle a fourni les fonds de construction.
La Société Générale y possède alors le monopole du déchargement et du transit des marchandises sur lesquelles elle perçoit un droit. Raoul d’Harcourt, dès son arrivée au Pérou, se passionne pour le passé indien du pays et pour son ethnographie.
La guerre de 1914-18 éclate au moment où il rentre en France pour un congé. Il est alors au front en qualité d’officier d’infanterie. Puis il retourne au Pérou pendant près d’un an, en 1919. Il reprend alors avec sa femme, compositeur de musique, ses recherches sur le folklore musical indien.
Il parcourt, à cet effet, une partie de la Sierra andine. Revenus en France, Raoul et Marguerite d’Harcourt publient en 1925 leur important ouvrage La musique des Incas et ses survivances. Celui ci contient les airs et chants qu’ils ont recueillis et une étude sur les instruments de musique, anciens et modernes, des Indiens du Pérou. C’est à cette époque (1920) que Raoul d’Harcourt se lie avec le Dr Paul Rivet. Il s’occupe avec lui de la réorganisation et du développement de la « Société des Américanistes ».
Secrétaire général-adjoint, puis trésorier de cette société, il collabore à la parution de son Journal. Il y publie de nombreux articles. En 1941, alors que Paul Rivet doit fuir les Allemands qui le recherchent, Raoul d’Harcourt assure la continuité de la vie de la Société. Il assume ensuite ce rôle pratiquement jusqu’à la mort de Paul Rivet survenue en 1958.
Il devient alors Secrétaire Général de la Société, poste dont il demande à être relevé en 1962. De ses publications, on peut souligner La Médecine dans l’Ancien Pérou et Les textiles anciens du Pérou et leurs techniques. Dans cet ouvrage, il analyse les découvertes faites par les peuples indiens, grâce à l’examen des tissus exhumés de leurs tombeaux.
En 1962, l’University Press of Washington (Seattle, USA) publie, en anglais, une seconde édition de cet ouvrage accru des notes complémentaires. Raoul d’Harcourt décède en 1970, à Paris. Il repose avec sa femme, la compositrice Marguerite Béclard d’Harcourt (1884-1964), avec le père de celle-ci, le médecin physiologiste Jules Auguste Béclard (1817-1887), et le grand-père de celle-ci, le médecin anatomiste Pierre Augustin Béclard (1785-1825).
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Sources : -. Date de création : 2019-01-28.