François Antoine Habeneck voit le jour le 23 février 1781, à Mézières (Ardennes). Il est d’abord violoniste dans l’orchestre de l’Opéra puis y entame en 1817 une brillante carrière d’adjoint du chef d’orchestre, Rodolphe Kreutzer, où il dirige avec l’archet de son violon. En 1825, il devient professeur au Conservatoire et, en 1831, Inspecteur Général des classes.
Il deviendra le seul chef de l’Opéra, de 1831 à 1848. C’est lui qui dirige la représentation inaugurale de la salle Le Peletier en 1822. À l’Opéra, il crée Robert le Diable, le 21 novembre 1831, La Juive, le 23 février 1835, puis Les Huguenots, le 29 février 1836. Ces trois « grands opéras », typiques des opéras français du 19ème siècle, font appel à une mise en scène grandiose. Ensuite, il crée Benvenuto Cellini, le 10 septembre 1838.
Il aura pour élèves toute une génération de musiciens parmi lesquels Edouard Lalo, compositeur français, et Hubert Léonard (1819-1890), compositeur belge. En 1828, il crée la Société des Concerts du Conservatoire, concerts qu’il dirige et où il défend ardemment Beethoven.
Berlioz écoute en 1828 son exécution de symphonies de Beethoven. Il tombe sous le charme de cette musique … et du chef d’orchestre ! Habeneck créera donc pour Hector Berlioz, le 5 décembre 1830, au Conservatoire, sa Symphonie Fantastique. Puis, aux Invalides, le 5 décembre 1837, il crée sa Grande Messe des morts.
Il est chargé, avec d’autres musiciens, en septembre 1835, de la cérémonie funèbre aux Invalides de Vincenzo Bellini, compositeur italien (1801-1835). Il est aussi violoniste à la Chapelle Royale, puis dans la musique de chambre de Louis-Philippe. En 1843, il devient vice-président de l’Association des artistes musiciens. Il décède le 8 février 1849, à Paris.
Sources : Le grand opéra, 1828-1867, le spectacle de l’histoire, catalogue d’exposition à l’Opéra de Paris, 2019 ; Wikipedia. Date de création : 2005-10-17.
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