Stanley Greene voit le jour le 14 février 1949, à Brooklyn (New-York, Etats-Unis), dans une famille de la classe moyenne. Ses deux parents sont des acteurs. Son père est un syndicaliste et un des premiers Afro-américains élus comme dirigeant dans le Screen Actors Guild. Dans les années 1950, il figure sur une liste noire des communistes et ne peut plus jouer que des rôles subalternes anonymes.
Il commence sa carrière comme peintre, mais il prend aussi des photos pour documenter les scènes qu’il veut peindre. En 1971, alors membre du mouvement révolutionnaire afro-américain Black Panthers et contre la guerre du Viêt Nam, son ami, le photographe William Eugene Smith lui offert une place dans son studio. Il l’encourage aussi à étudier la photographie à l’école des arts visuels de New York et l’institut d’art de San Francisco.
Il commence alors à faire quelques travaux en tant que photographe. Ainsi, il prend des photos de groupes de rock et travaille chez Newsday. En 1986, il photographié des défilés de mode à Paris. Mais il se considère comme un amateur. C’est un habitué des cafés, il prend prenait des photos de filles et consomme de l’héroïne.
Après le décès d’un de ses amis des suites d’un sida, il abandonne la drogue. Il commence alors à prendre au sérieux sa carrière de photographe. Il devient photojournaliste en 1989, quand sa photo Baisers à tous, représentant le mur de Berlin avec une ballerine avec une bouteille de champagne, devient un symbole de la chute du mur de Berlin.
Alors qu’il travaille pour l’Agence VU, il se retrouve bloqué pendant la tentative de coup d’État sanglant contre Boris Eltsine à Moscou (Russie).
Il couvre ensuite les pays déchirés par la guerre comme le Haut-Karabagh, l’Irak, la Somalie, la Croatie, le Cachemire, et le Liban. Il prend des photos du génocide rwandais en 1994 ainsi que de la côte du Golfe aux États-Unis en 2005 au lendemain de l’ouragan Katrina.
En 1994, il devient célèbre pour sa couverture de la seconde guerre de Tchétchénie, publiée en 2004. Il photographie également les guerres et la pauvreté en Afrique, en ex-Union Soviétique, en Amérique centrale, en Asie et au Moyen-Orient. Mais son travail le plus connu est sa couverture de la guerre en Tchétchénie.
Par ailleurs, c’est un des membres fondateurs de l’agence Noor. En 2008, il révèle avoir contracté l’hépatite C, probablement au Tchad en 2007, à cause d’un rasoir contaminé. Après une cure, il part en Afghanistan où il fait une série intitulée Crise de toxicomanie et des maladies infectieuses.
Il meurt dans le plus grand dénuement le 19 mai 2017, à Clichy (Hauts-de-Seine), d’un cancer du foie.
Publications :
- Somnambule – avec Delacorta (éditions Marval, 1990) ;
- Open Wound : Chechnya [Plaie à vif : Tchétchénie] 1994-2003 – avec Andre Glucksmann et Christian Caujolle (Trolley Books, 2004) ;
- Katrina : An Unnatural Disaster – avec Thomas Dworzak, Kadir van Lohuizen et Paolo Pellegrin (2006) ;
- Chalk Lines : The Caucasus (2007) ;
- Black Passport (2009).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-03-01.