François (Joseph) Gratet, vicomte du Bouchage, voit le jour à Grenoble (Isère), le 1er avril 1749. Il est le quatrième enfant de Claude François de Gratet, dit le comte du Bouchage, avocat à la cour et chevalier d’honneur au Parlement du Dauphiné.
Comme son frère Marie-Joseph, il embrasse la carrière militaire en entrant en 1763, à l’âge de quatorze ans, dans l’artillerie de France. Officier brillant, il est nommé chef de brigade le 1er novembre 1784 lors de la création du corps royal de l’artillerie des Colonies. De ce fait, il passe dans la marine, qu’il ne quittera plus. Deux ans plus tard, au 1er mai 1786, il est sous-directeur, à Brest, de l’artillerie de marine.
Devenu directeur au début de la révolution, il publie en 1791 un mémoire sur l’organisation des troupes de marine. Celui ci inspirera les législateurs pour leur décret du 14 juin 1792. Maréchal-de-camp et inspecteur-général de son arme le 8 juillet 1792, il accepte après deux rebuffades le 21 juillet le portefeuille de ministre de la marine après le renvoi de Roland, puis celui de ministre des affaires étrangères.
Destitué le 10 août comme contre-révolutionnaire, il conseille à Louis XVI la résistance. Ce prince préfère se retirer au sein de l’Assemblée. Le vicomte du Bouchage l’y accompagne donnant le bras à la Reine et tenant Madame par la main. Le 13 août, il quitte Paris, mais il n’émigre pas. Il est arrêté quelques jours en 1805, comme soupçonné d’avoir des intelligences avec Londres. Il reste inactif en apparence pendant les Cent-Jours.
Ministre de la marine le 27 septembre 1815, il a l’idée de créer une École de marine à Angoulême. Il rétablit la caisse des Invalides. Gratet se montre contraire à l’ordonnance du 5 septembre et, par suite de cette opposition, doit remettre son portefeuille au comte Mole, le 22 juin 1817. Il meurt le 12 avril 1821.
Titres : Pair de France (25 juin 1817).
Distinctions : commandeur de Saint-Louis (1814).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-03-11