Laurent Gouvion, fils d’un tanneur de Toul (Meurthe-et-Moselle), voit le jour en 1764. Il manifeste très tôt des dispositions pour la peinture, le dessin et les arts en général. C’est un républicain convaincu acquis aux idées de la révolution. En septembre 1792, il s’engage dans le 1er bataillon des chasseurs de Paris sous le nom de Gouvion-Saint-Cyr.
Il se distingue rapidement aux armées du Rhin et de Moselle, gagnant ses étoiles de général de brigade en 1794. Il passe général de division en septembre de la même année. Gouvion de Saint-Cyr commande l’armée de Rome et en 1800, celle du Rhin. Il prend Fribourg et contribue à la victoire de Hohenlinden. Napoléon l’écarte pour cause de républicanisme, Gouvion-Saint-Cyr végète de 1803 à 1808 dans des postes subalternes sans intérêt.
Envoyé en Espagne en 1808, il s’empare de Rosas et de Barcelone. Il triomphe à la bataille de Cardedeu. Ayant contesté les ordres de Berthier, malgré ses succès, il est mis aux arrêts en 1809, traversant encore une période néfaste. L’empereur le rappelle, en février 1812, pour lui donner le commandement du 6eme corps bavarois de la Grande armée, en Russie. Il est vainqueur à Pototlk sur Wittgenstein, où il reçoit alors le titre et le bâton de maréchal.
Enfermé dans Dresde en 1813, il soutient un siège sévère et difficile et ne capitule qu’après avoir brûlé toutes les munitions. Gouvion de Saint-Cyr reste prisonnier à Carlsbad jusqu’en juin 1814. Il se rallie à Louis XVIII qui le fait pair de France pendant la première Restauration. Il reste fidèle au Roi pendant les Cent-Jours, et en est récompensé par le poste de ministre de la Guerre et ce, à plusieurs reprises, de 1815 à 1819.
Gouvion de Saint-Cyr laisse son nom aussi comme réorganisateur de l’armée Française. Le 10 mars 1818, il fait voter une loi qui porte son nom et qui réforme l’armée française, rétablissant la conscription. Ses consignes resteront en vigueur jusqu’au premier conflit mondial. Néanmoins, décrié par les Ultras royalistes qui voient en lui un républicain pur et dur, il démissionne en 1819. Il se retire alors sur son domaine et rédige ses mémoires.
On lui doit plusieurs ouvrages d’histoire militaire sur les campagnes de la révolution et de l’Empire. Il meurt à Hyères (Var), le 17 mars 1830 des suites d’une attaque d’apoplexie.
Titres : Comte de l’empire (mai 1808) ; Pair de France (4 juin 1814) ; Marquis (31 août 1807).
Distinctions : chevalier (2 octobre 1803), grand-officier (14 juin 1804), grand-croix (2 février 1805) de la Légion d’honneur ; ordre de Saint-Louis (mai 1816).
Hommages : Un des boulevards extérieur de Paris porte son nom (Paris 17ème).
Sources : Jouin (Henry) La sculpture dans les cimetières de Paris, 3e série, tome 13, 1897 (pages 126-145) ; Wikipedia. Date de création : 2005-09-12.