Louis Jérôme Gohier nait à Semblançay (Indre-et-Loire) le 27 février 1746. C’est le fils d’un notaire royal, Louis Jérôme Gohier.
Il devient avocat au Parlement de Bretagne, en 1784, puis député du département d’Ille et Vilaine à l’assemblée nationale. En août 1792, il vote contre la mise en accusation du marquis de La Fayette.
Secrétaire général du ministre de la Justice en octobre 1792, il remplace Garat comme ministre de la justice, du 20 mars 1793 au 20 avril 1794. Il y fait preuve d’un grand zèle. Président des Tribunaux Civils puis Criminels, du département de la Seine, il entre au Tribunal de cassation sous le Directoire. Le 18 juin 1799, il remplace Treilhard comme membre du Directoire.
Quatre mois et demi plus tard, lors du 18 brumaire, hostile à Emmanuel Joseph Sieyès, il doit démissionner. Estimé par Bonaparte (celui-ci le décrit dans ses Mémoires comme « intègre et franc »), il accepte de lui le titre de consul de France à Amsterdam (Pays-Bas), de 1802 à 1810. Mais, ensuite, il refuse le poste de consul aux États-Unis d’Amérique. À partir de cette date, il vivra retiré des affaires publiques.
Il laissé sur le tard, dans sa vieillesse, des Mémoires et des pièces de théâtre. Il meurt à Eaubonne (Val-d’Oise), le 29 mai 1830.
C’était l’époux de Madeleine Louise Charlotte Dumoulin (1755-1825), descendante du ministre protestant Pierre Dumoulin. Leur fille unique, Louise Jeanne Madeleine (1788-x), épousera le 7 août 1806 aux Pays-Bas, le général Merlin.
Sources : -. Date de création : 2005-09-13.