GIBAUD Paul (1883-1955)
France

Paul Gibaud voit le jour à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 12 avril 1883. Fils d’un postier, il entre aux Postes et Télégraphes par la voie du concours des « commis », et on le nomme à Paris. Il connaît le bouillonnement du syndicalisme postier des années précédant la première guerre mondiale.

L’état des connaissances ne permet pas d’affirmer sa participation aux grèves des postes de 1909, mais elle est probable. Il rejoint l’Indre pour un temps et il s’y affirme comme dirigeant syndicaliste.

Il revient à Paris en 1926, devenir secrétaire général adjoint de la Fédération postale-CGT. L’année suivante, il est élu secrétaire général de cette fédération qui tient une place importante dans la CGT. Celle-ci est divisée, depuis 1922, entre « unitaires » de la CGTU, essentiellement communiste, et « confédérés » de la CGT de Léon Jouhaux.

À ce titre, Paul Gibaud participe aux Congrès nationaux (1927, 1929) de la centrale syndicale. Au sein du syndicalisme postier, des divisions catégorielles et des conflits personnels provoquent des changements dans la direction.

Il semble que, dès 1930, Paul Gibaud laisse le secrétariat général de la fédération pour s’investir dans des organismes étatiques consultatifs. Là, des syndicalistes pragmatiques (que certains nomment réformistes) siègent aux côtés de fonctionnaires de l’État et de patrons : tel est le cas du Conseil national économique.

Militant socialiste en même temps que syndicaliste, Paul Gibaud participe, dès sa mise en place, au mouvement de résistance Libération-Nord, qui regroupe nombre de syndicalistes socialistes autour de Christian Pineau et Robert Lacoste. Ce mouvement de résistance le propose, dans le cadre de la désignation par le Gouvernement Provisoire de la République des futurs dirigeants des institutions étatiques, au poste de préfet de l’Yonne.

Paul Gibaud arrive dans ce département quelques semaines avant la Libération et prend effectivement ses fonctions le 19 août 1944. Il entre dans Auxerre libérée le 24 août avec les chefs de la Résistance départementale. Dans ces moments troublés, il fait preuve d’une efficacité et d’une ouverture unanimement saluées. Il prend sa retraite en juin 1946.

Paul Gibaud décède à Paris, le 20 avril 1955.

Sources : -. Date de création : 2021-09-10.

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Date de la dernière mise à jour : 24 octobre 2021