Né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 16 janvier 1756, Martin Michel Charles Gaudin est le fils d’un avocat au parlement de Paris. Il fait de brillantes études au collège Louis-le-Grand puis entre à l’administration des finances comme surnuméraire en 1773. Il devient premier commis en 1777 et est à la tête du département des impôts directs.
Le roi Louis XVI le nomme à la Trésorerie Nationale en 1791. Pendant la terreur, face à Robespierre, il sauve la vie des 48 receveurs-généraux que la Convention va faire exécuter avec les fermiers-généraux. Il se retire en 1795. Le Directoire le rappelle et le nomme ministre des finances, mais il refuse. Il accepte toutefois le poste de Commissaire Général des Postes.
Dès le soir du 19 brumaire, Bonaparte le convoque. Cette fois ci, il accepte le portefeuille. Gaudin reste ministre jusqu’en 1814, respectant et appliquant scrupuleusement les consignes de l’Empereur. Il rétablit la monnaie d’or et d’argent. En 1802, il présente le premier budget en équilibre qu’ait connu notre pays depuis des lustres.
Il est à l’origine de la Cour des comptes en 1807 et impose le monopole du tabac et organise les taxes indirectes dans une régie. En 1814, il reste fidèle à Napoléon jusqu’au dernier moment. Pendant les Cent-Jours, il reprend son portefeuille de ministre des finances et est nommé à la Chambre des Pairs. Après la défaite, il quitte définitivement son poste.
Sous la Restauration, Gaudin est député, siège dans l’opposition libérale et défend son administration et sa gestion à la Chambre. Il rédige ses mémoires publiés en 1826 et jusqu’en 1834. Il devient gouverneur de la Banque de France en 1820, poste qu’il occupe jusqu’en 1834. Gaudin meurt à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le 5 novembre 1841.
Titres : Comte de l’Empire (26 avril 1808), duc de Gaète (15 août 1809). Distinctions : chevalier (2 octobre 1803), grand-officier (14 juin 1804), grand-croix de la Légion d’honneur (2 février 1805).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2005-09-13.