François Garnier voit le jour le 1er septembre 1793, à Pisy (Yonne). Plus fragile que ses aînés, dès son plus jeune âge, il doit garder les moutons. Mais son intelligence l’amène à apprendre à lire et à écrire. Il s’éduque ensuite aux côtés de l’abbé Collin, le curé de Santigny. Ainsi, dès 16 ans, il enseigne à Marmeaux (Yonne).
Après avoir été arpenteur géomètre puis secrétaire à la sous-préfecture d’Avallon (Yonne) et adjudicataire d’une partie du canal du Nivernais, sa carrière prend un tournant quand il épouse, à l’âge de 24 ans, la nièce du docteur Gariel. Avec ce mariage, il s’associe en effet avec la famille qui vient de découvrir le fameux ciment de Vassy. Une première usine est créée. D’autres suivent. Les affaires sont florissantes.
En 1840, François Garnier fait construire à Marmeaux une grande demeure. À 49 ans, toujours dévoré par son ambition, il part s’installer à Paris pour promouvoir et développer l’activité du ciment. Il est alors chargé par le gouvernement de la construction de divers ouvrages d’envergure. Huit ans plus tard, il met un terme à son partenariat avec les Gariel. Il se lance dans les travaux publics et mène des opérations dans toute la France.
En parallèle, il s’engage dans la politique locale, élu maire d’Étaules en 1846, conseiller général du canton de Guillon et député. François Garnier prend place au centre, vote avec la majorité conservatrice et obtient sa réélection la même année, au renouvellement général du 1er août, par 136 voix (238 votants, 272 inscrits), contre 78 à M. Boudin de Vesvres. Il soutient la politique de Guizot jusqu’à la révolution de février 1848, qui le rend à la vie privée.
Garnier milite en faveur de la condition ouvrière, la protection des orphelins, des personnes âgées et l’instruction publique. Il quitte la politique à 55 ans, et les affaires, neuf ans plus tard. La famille Garnier, riche et influente, est à l’origine de diverses améliorations dans la commune. Elle a ainsi fait venir l’eau, restauré le presbytère, contribué à la construction de la maison communale et engagé divers travaux d’embellissement.
François Garnier décède le 8 mai 1870, à 77 ans, d’une fluxion de poitrine, à Paris. Il repose avec son fils, le député Etienne Henry Garnier (1822-1890), et avec son gendre, le député Jean Victor Delafosse (1841-1916).
Pour lire sa biographie sur le site de L’Yonne Républicaine
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891. Gravure: La chambre des députés (IIIe République) Date de création : 2016-03-10.