GARNIER Etienne Henry (1822-1890)
France

portrait anonyme - Source Geneanet

Étienne Henry Garnier voit le jour à Avallon (Yonne), le 27 avril 1822. C’est le fils de François Garnier, député de l’Yonne de 1846 à 1848. Il  est élève de l’Ecole polytechnique, et entre, sous l’empire, dans l’administration préfectorale. Placé successivement à la tête des départements des Hautes-Pyrénées, de l’Hérault, et de la Haute-Vienne, il « laisse, écrit un biographe bonapartiste, dans chacun de ces postes, le renom d’une main de fer gantée de velours ».

Il donne sa démission au Quatre-Septembre, et se retire dans ses propriétés de l’Yonne. Aux élections législatives de 1876, il est le candidat des conservateurs impérialistes dans l’arrondissement d’Avallon, qui l’élit député, au second tour, le 5 mars, par 6 271 voix (10 978 votants, 13 248 inscrits), contre 4 625 voix à M. Mathé, républicain.

Dans sa profession de foi, il dit  :

« Le présent ne nous divise point, car nos institutions sont définies et fixées pour cinq ans, et au Maréchal seul, à l’exclusion des Chambres, appartient, jusqu’en 1880, le droit d’en provoquer la révision. Si, après les avoir soumises à l’épreuve, le Maréchal juge nécessaire d’user de sa prérogative, je demanderai que la nation consultée soit appelée à faire connaître sa volonté et impose ainsi à tous le respect de sa décision souveraine. »

Il fait partie du groupe de l’Appel au peuple. Il vote, avec la minorité de droite, pour le gouvernement du Seize-Mai, contre les 363. Le 14 octobre 1877, il se représente devant ses électeurs, avec l’appui officiel, mais il échoue avec 5 503 voix contre 5 863 à Mathé, républicain. Après la mort de ce dernier (1884), Garnier est de nouveau candidat à la Chambre des députés, et il redevient, le 21 octobre 1884, député d’Avallon, par 5 542 voix (10 944 votants, 13 263 inscrits), contre 5 278 voix à M. Hervieu, républicain.

Il siège à droite comme précédemment, et s’associe aux derniers votes des conservateurs dans la législature. Porté, le 3 octobre 1885, sur la liste monarchiste de l’Yonne, il échoue avec 32,224 voix (86 690 votants). Il décède à Paris, le 20 août 1890. Il repose avec son père, le député François Garnier (1793-1870), et avec son beau-frère, le député Jean Victor Delafosse (1841-1916).

Distinctions : officier (19 septembre 1863), commandeur (7 octobre 1869) de la Légion d’honneur.

Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891 ; Bauer (Paul) Deux siècles d’histoire au Père Lachaise, cimetière et nécropole de Paris, Paris, 2006 ; p. 355 ; Gabrielli (Domenico) Dictionnaire historique du Père Lachaise (XVIIIème-XIXème siècles), Editions de l’Amateur, Paris, 2002, p. 145 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2016-03-10.

Monument

Inscriptions : Famille GARNIER

Etienne Henry GARNIER, ancien préfet de l’empire, des Htes Pyrénées, de l’Hérault, de la Hte […], commandeur de la légion d’honneur, ancien député d’Avallon (Yonne), décédé à Paris le 20 aout 1890, à l’âge de 68 ans.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 septembre 2023