(Marie) Célestine (Laurence) Marié de l’Isle voit le jour le 15 mars 1837, à Paris. C’est la fille de Claude Marie Mécène Marié de l’Isle, ténor renommé, et de Francisca Maria Hartfus, née à Francfort-sur-le-Main en 1816. C’est la sœur d’Irma Marié de l’Isle et de Paola Marié de l’Isle qui deviendront aussi toutes deux des cantatrices.
Célestine Galli-Marie apprend la musique et le chant avec son père. Elle épouse à Paris (2ème), le 27 novembre 1855, le sculpteur Jean-Pierre Victor Gally (Semur-en-Auxois, Côte-d’Or, 22 octobre 1827-Paris 9ème, 18 juillet 1861). Elle débute à dix-huit ans en chantant les premiers rôles d’opéra à Strasbourg (1859), en Italie, à Lisbonne.
A Rouen, elle obtient de grands succès : elle y chante, le 23 avril 1862, la première française de la Bohémienne (la reine Mabb) de Balfe. Perrin, directeur de l’Opéra-Comique de Paris, va la chercher et la fait débuter sur son théâtre le 18 août 1862, dans la Servante maîtresse. Le public lui fait l’accueil le plus chaleureux.
Le 17 novembre 1866, elle y crée le rôle-titre de Mignon d’Ambroise Thomas. Elle y chantera la 100ème le 18 juillet 1867, et la 500ème le 22 octobre 1878 ! Elle crée aussi le rôle de Vendredi dans Robinson Crusoé de Jacques Offenbach (1867).
Célestine Galli-Marie chante la première du Passant (Zanetto) de Paladilhe à la Monnaie de Bruxelles. Puis elle revient à l’Opéra-Comique en octobre 1874 et y reste jusqu’en 1878. Elle y crée le rôle-titre de Carmen de Bizet, le 3 mars 1875.
Aux côtés de sa sœur Irma Marié, elle crée le 10 janvier 1869, aux Bouffes-Parisiens, Madeleine d’Henri Potier. Le 8 février 1879, au Théâtre de Monte-Carlo, elle crée le rôle titre du Chevalier Gaston de Robert Planquette. Sa voix de mezzo-soprano n’est pas de la meilleure qualité. Mais son talent de comédienne plein d’originalité et l’habileté qu’elle déploie comme chanteuse lui valent bientôt une place à part à l’Opéra-Comique.
Créatrice inoubliable de Mignon et de Carmen, elle parait avec éclat dans Les amours du Diable, Lara, le Capitaine Henriot, Fior d’Aliza, Robinson Crusoé, la Petite Fadette, Fantasio, Don César de Bazan, Piccolino, la Surprise de l’amour. Elle montre dans ces divers ouvrages, comiques ou dramatiques, la même supériorité originale.
Célestine Galli-Marie donne sa représentation d’adieux à l’Opéra-Comique en décembre 1883. Elle part alors en Italie mais y revient le 27 octobre 1884, puis n’y reparait plus qu’exceptionnellement en 1884-1885. Elle se fait entendre à Londres en 1886 et y remporte un succès considérable.
Mais elle abandonne alors définitivement la scène pour se retirer dans le Midi à Vence. Elle ne sort de sa retraite que le 11 décembre 1890 pour prendre part à une représentation solennelle de Carmen, au bénéfice du monument de Bizet.
Veuve, elle épouse Joseph Delaur, négociant en vins à Marseille. Célestine Galli-Marie meurt le 21 septembre 1905 à Vence (Alpes-Maritimes).
Sources : Wikipedia ; artlyrique.fr. Date de création : 2021-09-20.
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