Frank William Boogs, dit Franck-Will, voit le jour à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 13 mars 1900. Il est le fils cadet du peintre Frank Boggs et de Joséphine Gaintza. Frank-Will signe à ses débuts Franque, William Frank, ou seulement Frank ; c’est en 1919 qu’il adopte définitivement son pseudonyme.
Entre 1914 et 1918, il séjourne chez son père, boulevard de Clichy. En 1916, il se consacre à l’aquarelle, qui constitue le meilleur de son œuvre, plus que les huiles parfois lourdes et empâtées, sauf peut-être les dernières. L’année suivante, il rencontre Gen Paul qu’il influence à ses débuts et Leprin qui deviendront ses amis.
Gen Paul l’entraîne dans la fameuse «Chignolle», fanfare de peintres locaux. Impossible de répertorier toutes les adresses qu’il a sur la Butte. Pierre Bureau, dans son livre sur Leprin raconte que Frank-Will qui a reçu en héritage en 1926, la somme de 80. 000F en liquide va les « placer » chez Manière, rue Caulaincourt, à charge pour lui de prélever sur cette somme le coût de ses consommations ainsi que celles de ses amis.
Inutile de dire qu’il ne faut que quelques mois pour épuiser l’héritage. Denis Coisne, de Bourg-en-Bresse, a publié la seule monographie connue d’un artiste qui vaut souvent mieux que sa réputation de peintre facile. Il faut dire que sa production est abondante pour une carrière somme toute assez courte : il meurt à 50 ans.
On peut voir ses aquarelles dans les galeries de Georges Petit (1929), Terrisse, Keller et Yvonel et Henri Bureau. Montmartre et Paris sont ses sujets favoris, cependant il peint aussi des marines, des bateaux et des galions, la côte normande (1922), des orchestres (1927), la province, Moret sur Loing, la région parisienne, Mantes (1928 et 1938), des « bacchanales » (1941), et le Maroc (1948).
Frank Will s’éteint à Clichy (Hauts-de-Seine), le 29 décembre 1950. Il repose avec son père, le peintre Frank Boogs (1855-1926).
Pour voir ses œuvres en vente dans la galerie Roussard
Sources : -. Date de création : 2008-12-31.
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