FRACHON Benoît (1893-1975)
France

Secrétaire général de la Confédération Générale du Travail (CGT)

Benoît Frachon voit le jour le 13 mai 1893, au Chambon-Feugerolles (Loire), dans une famille de mineurs. Il commence très jeune sa vie de travailleur, à treize ans, il est ouvrier métallurgiste. Dès l’âge de seize ans, il adhère à la CGT (Confédération Générale du Travail).

Dès 1909, il est engagé dans un petit groupe libertaire, il participe à des manifestations d’actions directes. C’est en 1910 qu’il vit sa première grève, à Chambon sa ville natale. C’est un rude conflit qui dure plus d’un mois et qui donne lieu à des affrontements directs avec l’armée, la cavalerie chargeant les grévistes sabre au clair.

Le mouvement tourne vite à la grève populaire, les femmes de grévistes participent au conflit. La population de Saint-Etienne emboîte le pas. Benoît Frachon fréquente très assidûment la Maison du Peuple du Chambon, il s’y imprègne de la culture ouvrière.

En 1920, il adhère spontanément au Parti Communiste Français (PCF), tout juste fondé. Dirigeant de la grande grève des métallurgistes de Saint-Etienne en 1924, il s’affirme et devient secrétaire permanent de l’Union Départementale de la CGTU.

A partir de 1928, il accède à des fonctions élevées. Il participe en Russie, à Moscou, à des réunions et entre au bureau politique du Parti Communiste français. Frachon est le modèle type de cette génération de dirigeants communistes qui connaît une promotion très rapide.

Dans les années trente, il se situe dans la ligne dirigeante du communisme français. Dès 1931, il est porteur d’analyses nouvelles sur le développement de l’activité syndicale. C’est un partisan convaincu de l’unité syndicale.

En 1933, il devient secrétaire de la CGTU, il se situe au centre d’une stratégie unitaire pour le rapprochement avec les ouvriers confédérés et avec leurs dirigeants. Après la réunification syndicale de 1935, il devient un dirigeant de premier plan de la CGT.

Le 6 juin 1936, il est présent lors des négociations, le rapport de force est tel que les accords dits de Matignon sont signés au pas de charge. Avec la signature du pacte germano-soviétique le 23 août 1939, l’unité syndicale éclate.

Bien qu’il se soit prononcé pour une défense nationale antifasciste dans la vie ouvrière, on le déchoie de ses mandats. C’est un des principaux dirigeants du PCF clandestin pendant l’occupation allemande, plus spécialement chargé de l’action syndicale.

Le 22 août 1944, il signe dans l’Humanité, un appel aux armes aux métallos parisiens. Benoît Frachon présente les grandes tâches de la CGT le 10 septembre 1944. Le 5 septembre 1945, il est élu secrétaire général de la CGT, responsabilité partagée avec Léon Jouhaux.

A partir de 1967, il se retire progressivement. C’est le dernier survivant de 1936 à participer aux négociations de Grenelle en 1968. Il fait partie du bureau politique du PCF jusqu’à sa mort, le 1er août 1975.

Il repose avec d’autres membres du Comité Central du PCF : le député François Billoux (1903-1992), le journaliste Claude Cabanes (1936-2015), le député et directeur de l’Humanité, Etienne Fajon (1906-1991), le secrétaire général de la CGT, le député Fernand Grenier (1901-1992), le secrétaire général de la CGT de la Seine, Eugène Hénaff (1904-1966), et le résistant et député Alfred Malleret, dit Malleret-Joinville (1911-1960).

Sources : -. Date de création : 2006-08-26.

Monument

Inscriptions : Comité Central du parti Communiste Français

 

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Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024