Maximilien Sébastien Foy voit le jour à Ham (Somme), le 3 février 1775. C’est comme aspirant au corps d’artillerie qu’il entre à l’école de la Fère le 1er novembre 1790. En 1792, il part à l’armée du Nord avec le grade de lieutenant en second au 3ème régiment d’artillerie à pied. C’est sous les ordres du général Dumouriez qu’il fait la campagne qui le conduit à Jemappes.
Il devient capitaine au 2ème régiment d’artillerie légère. Joseph Lebon le fait arrêter puis traduire devant le tribunal révolutionnaire. Il attendra jusqu’au 9 thermidor sa libération. On le réintègre alors dans son grade. En 1796 et 1797, il obtient le grade de chef d’escadron à l’armée du Rhin. Il est adjudant-chef puis général de brigade en 1799 à l’armée d’Helvétie.
Foy sert à l’armée du Rhin sous Moreau en 1800. Il devient colonel du 5ème régiment d’artillerie légère en 1801. C’est un républicain pur et dur, il soutient Moreau et se trouve compromis. Il vote contre l’Empire, ce qui lui vaut de rester longtemps sans avancement. On l’envoie, en 1807, en Turquie pour organiser l’artillerie de ce pays. Foy se distingue contre la flotte anglaise aux Dardanelles.
Il passe à l’armée du Portugal et il devient général de brigade après la bataille de Vimeiro (3 septembre 1808). Après son rapport sur la situation des armées en Espagne, l’Empereur le nomme général de division. Il prend une part très active à toutes les campagnes de la péninsule. On lui doit un ouvrage en quatre volumes sur ses campagnes, aujourd’hui, presque introuvable.
Il est gravement blessé à la bataille d’Orthez. Foy devient inspecteur général d’infanterie en 1814. Pendant les Cent Jours, il rejoint l’Empereur et commande la 9ème division d’infanterie, sous les ordres du lieutenant général Reille, chef du 2ème corps d’armée, pendant la campagne de Belgique. Il est blessé pour la 15ème fois à Waterloo.
Après la seconde Restauration, en 1819, il devient député de l’Aisne et siège dans les rangs du parti libéral dont il est un des orateurs les plus brillants. Ses discours paraissent en deux volumes en 1845.
Le général Foy meurt à Paris le 28 novembre 1825. Ses funérailles sont grandioses et donnent lieu à des manifestations de la part des libéraux.
Titres : Baron de l’empire (20 décembre 1809), Comte de l’Empire (15 mai 1815).
Distinctions : officier (14 juin 1804), commandeur (9 janvier 1813), grand-officier de la Légion d’honneur (29 juillet 1814), chevalier du Croissant de Turquie, chevalier de Saint-Louis (1814).
Hommages : Son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2005-08-30.