Charles Achille Fould voit le jour le 10 août 1861 à Paris (8ème). Son père, Adolphe Ernest Fould (1824-1875), banquier et député, est l’héritier d’une famille de banquiers et d’hommes politiques. Son grand-père, Achille Fould (1800-1867), banquier lui aussi, était ministre des Finances de Napoléon.
C’est donc vers le bonapartiste que penchent ses préférences. Conseiller général des Hautes-Pyrénées, il se fait élire dans la deuxième circonscription de Tarbes aux élections législatives de 1889. Charles Achille Fould siège à droite, avec les révisionnistes.
En 1893, il se fait réélire au premier tour par 7 481 voix sur 10 125 votants contre 1 090 à Romain-Besquès et se range dans les rangs des républicains ralliés. Il se fait réélire au deuxième tour, le 22 mai 1898, par 5 965 voix sur 11 940 votants contre 5 729 à Joseph Achille Fitte, radical-socialiste.
Son élection est contestée mais la Chambre prononce finalement la validation et Charles Achille Fould s’inscrit au groupe des républicains libéraux comme candidat républicain ministériel. Dans son programme électoral, il s’intéresse essentiellement aux questions fiscales et à l’assainissement des finances publiques :
« Je reste l’adversaire résolu d’un impôt progressif inquisitorial et arbitraire qui obligerait le contribuable à révéler le secret de ses affaires, à mettre en vue sa vie intime et peut-être ses malheurs. Cet impôt serait la ruine de la France. J’estime qu’il importe plutôt de faire de sérieuses économies sur le personnel des fonctionnaires en France et dans les colonies… Ce programme, c’est le programme du gouvernement de M. Méline, c’est celui que j’ai défendu… »
En 1902, il se présente dans la circonscription voisine d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) contre le député sortant, Alicot, progressiste. Il est le candidat de Rousseau contre celui de Méline. Il obtient 5 278 voix le 11 mai (deuxième tour) sur 10 197 votants, Alicot réunissant 4 769 suffrages.
Cette élection est annulée par la Chambre le 24 janvier 1903 mais à l’élection partielle du 5 avril 1903, en l’absence de son principal adversaire, il est élu avec une avance confortable sur ses principaux concurrents, totalisant 4 859 voix sur 9 503 votants, alors que son concurrent le mieux placé, Sassère, n’en obtient que 1 596.
Mais le candidat de Méline aura sa revanche et Charles Achille Fould n’obtient que 3 872 voix aux élections du 6 mai 1906. Il doit s’incliner devant Alicot qui recueille 5 304 suffrages sur 10 580 votants.
Retiré de la vie politique, il meurt le 15 février 1926, à l’âge de 65 ans, en son domicile parisien. Il repose avec son père, le banquier et député, Adolphe Ernest Fould (1824-1875).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2017-12-23.