Ulric de Fonvielle voit le jour le 10 février 1833, à Paris. C’est le frère cadet du publiciste scientifique Wilfrid de Fonvielle et du journaliste républicain Arthur de Fonvielle. Il s’embarque, en 1860, comme volontaire dans l’expédition de Garibaldi. Là, il remplit, en même temps, le rôle d’informateur et de dessinateur pour le journal l’Illustration. Il passe officier après la bataille du Volturno.
Après la prise de Capoue, il revient en France. Là, il utilise ses souvenirs de campagne pour rédiger dans La presse une série de feuilletons. Puis il les réunit, en 1861, en un volume intitulé Souvenirs d’une chemise rouge.
Mais, bientôt bientôt, repris par le gout des aventures, et il part pour l’Amérique, où vient d’éclater la guerre de Sécession. Il y retrouve son ancien supérieur, le colonel Cluseret, récemment nommé brigadier-général et commandant l’avant-garde du général Frémont. Ensuite, il sert à l’état-major de l’armée du Potomac comme ingénieur topographe. Il assiste ainsi aux plus terribles batailles de la campagne, particulièrement celles de Bull Run et de Gettysburg.
De retour en France en 1866, il se consacre, dès lors, exclusivement au journalisme politique. il collabore au Diogène, à La vie parisienne, où il écrit notamment une série documentée de Scènes de la vie militaire aux États-Unis. Il écrit aussi au journal La démocratie de Castelar, au Diritto, organe de la démocratie italienne, à La Marseillaise de Rochefort, où un de ses articles contre l’attitude du gouvernement et de la troupe lui vaut une condamnation à 500 francs d’amende et à deux mois de prison.
Rédacteur en chef de La Ligne directe à Dieppe, en 1868, il collabore aussi activement comme journaliste à la campagne menée contre l’Empire par la Marseillaise. C’est, le 10 janvier 1870, avec Victor Noir, un des témoins de duel envoyés par leur collègue Paschal Grousset au prince Pierre Bonaparte. Il manque d’être tué dans le meurtre d’Auteuil. Lors du procès, il accuse le prince de tentative de meurtre envers sa personne après l’assassinat de Victor Noir. Ceci lui vaut dix jours de prison pour insulte à la Cour :
« Assassin, osez me regarder en face ! Vous avez lâchement assassiné mon ami, assassin, assassin ! À mort ! »
Après avoir échoué, en 1870, à une élection législative dans le Rhône, il commande, pendant le siège de Paris, un bataillon bellevillois. Il se signale par sa décision et son sang-froid dans la défense du plateau d’Avron, le 26 décembre 1870. Rallié au gouvernement régulier, il combat la Commune et aide au rétablissement de l’ordre pendant la semaine sanglante, comme lieutenant-colonel du 48e de marche.
Après la guerre, il dirige l’Union républicaine de Dieppe et encourt encore quelques condamnations de presse. Puis il fait paraitre, en 1873, un drame, Populus, écrit en collaboration avec Jean-de-Fer. Enfin, il entreprend la rédaction de ses Mémoires.
Il s’éteint le 25 juin 1911, à Paris. Il repose avec son épouse, Elisabeth Sophie Charlotte Kroner (1833-1900), et son frère, Arthur de Fonvielle (1829-1914), également journaliste.
Distinctions : médaille de la valeur militaire
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-05-11.