Paul Gustave Flourens voit le jour le 4 août 1838, à Paris. Il est le fils du physiologiste Pierre Flourens, professeur au Collège de France et député en 1838-39, et le frère aîné d’Emile Flourens, futur ministre des Affaires étrangères de la 3ème République. Plus proche de nous, il est l’arrière grand-oncle de Bruno Gollnisch, ancien député du Rhône.
En 1863, il entreprend des conférences au Collège de France sur l’Histoire de l’humanité. Il est professeur dans cette institution à l’âge de 25 ans. Mais ses théories sur l’origine de la race humaine lui valent les foudres du Clergé. On l’exclue et il doit cesser ses cours.
Il quitte Paris et se rend à Bruxelles où il a édité ses conférences sous le titre d’Histoire de l’homme en 1863. Ensuite, il visite Constantinople et Athènes et participe à l’insurrection crétoise de 1866. Il devient député de la Crète au parlement grec. Il fait un séjour en Italie où il fait paraître un article dans el Popolo d’Italia, ce qui lui vaut une arrestation et un emprisonnement.
Finalement, on le renvoie en France. Un duel avec Paul de Cassagnac, rédacteur de journal, manque lui coûter la vie. A Paris, il met sa plume au service de la cause républicaine et du républicanisme. Mais sa participation au soulèvement de Belleville le 7 février 1870, le contraint de quitter la France. A la chute de Napoléon III et de l’Empire, il revient à Paris.
Il est bientôt placé à la tête d’un corps de tirailleurs. Mais, à cause de ses positions et démarches insurrectionnelles, on l’emprisonne à Créteil puis à Mazas, le 7 décembre 1870. Ses hommes le libèrent dans la nuit du 21 au 22 janvier 1871. Le 18 mars 1871, il rejoint le mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris.
Paul Gustave Flourens se fait élire membre de la Commune par le 19ème arrondissement. Il devient général, chargé de la défense de Paris. C’est un des chefs les plus actifs de la révolte. Dans une sortie contre les troupes versaillaises au matin du 3 avril, il est tué dans un corps à corps à Chatou alors qu’il est désarmé par le capitaine de gendarmerie Desmarets, d’un coup de sabre qui lui fend la tête.
Ce militaire très courageux est juge de paix à la Garnache en Vendée et protégé par le comte de Baudry d’Asson. Paul Gustave Flourens est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Science de l’Homme (1869). Il repose avec son père, Pierre Flourens (1794-1876), physiologiste et professeur au collège de France.
Sources : -. Date de création : 2006-09-10.
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