Aimé Benjamin de Fleuriau voit le jour le 12 juin 1785, à La Rochelle (Charente-Maritime).
Il s’embarque comme novice le 1er octobre 1798, puis il passe aspirant de 1re classe le 7 décembre 1802, embarqué sur la frégate Sémillante qui fait partie de l’escadre de l’amiral Linois en campagne dans l’océan Indien. Ensuite il passe sur l’Atalante mais celle ci fait naufrage dans la rade du cap de Bonne-Espérance, le 3 novembre 1805.
Il est blessé lors de la bataille de Blaauwberg contre deux brigades anglaises venues prendre possession de la ville du Cap, alors sous souveraineté hollandaise. On l’envoie prisonnier sur parole en France. Il passe enseigne de vaisseau le 12 juillet 1808 et est envoyé au port d’Anvers sous les ordres de Guy Pierre de Kersaint. Il doit faire une mission sur l’état du port et dresser les cartes des différentes passes.
Puis, il passe lieutenant de vaisseau le 28 mai 1812. Mais, en 1814, l’amiral anglais Philip Charles Durham prend son navire et l’emmène prisonnier en Angleterre. On le libère après le retour de Louis XVIII, en 1815.
Ensuite, il passe capitaine de frégate, le 18 juillet 1816. Il fait alors partie de la compagnie des gardes du pavillon attachée au Grand-Amiral de France, le duc d’Angoulême. Il commande ensuite les bricks Sylène et Euryale. Pendant les Cent-Jours, il se retire et ne reprend du service qu’après juillet 1815.
Puis il devient commandant, gouverneur par intérim de la colonie française du Sénégal, entre 1817 et 1819. A ce moment là, il épouse « à la mode du pays » une métisse, Thérèse Renaud (1796-1841), dont il aura une fille, Élisa (1819-x).
Il rentre en France en novembre 1819. Puis, après diverses commissions, il reçoit le commandement de la corvette La Pomone, en octobre 1821. Il fait un voyage de 21 mois entre la Martinique, Lima et la France, entre 1822 et 1824. Il fait alors l’essai d’un poêle ventilateur pour lutter contre le scorbut dont il relate le résultat dans une lettre du 24 février 1824.
Par ailleurs, il épouse à Paris, le 30 octobre 1824, Geneviève Françoise Désirée Elisa du Buc (1803-1879).
Promu capitaine de vaisseau, le ministre de la Marine le nomme secrétaire du Conseil d’amirauté en 1824. Il occupe ce poste jusqu’en novembre 1827, date de sa désignation comme commandant de la station des Antilles. Puis il revient en France comme directeur de la Marine à Brest, en 1830.
En 1831, les colonies françaises doivent désigner des délégués auprès du gouvernement. La Martinique le choisit alors pour délégué. Il est mis à la retraite de la marine royale en novembre 1837. Mais le ministre de la marine Rosamel le rappelle comme directeur du personnel et des opérations maritimes au Ministère de la Marine et des Colonies, le 25 février 1838. Ensuite il devient maître des requêtes au Conseil d’État.
Il décède le 3 décembre 1862, à Paris (8ème). Il repose avec son petit-fils, Aimé Joseph de Fleuriau (1870-1938), ambassadeur.
Distinctions : chevalier (18 aout 1814), officier (05 juillet 1820), commandeur (22 avril 1834), grand officier de la Légion d’honneur (25 avril 1847) ; chevalier du mérite militaire (avril 1817).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2007-01-28
