Antoine Bernard Finot voit le jour à Dijon (Côte-d’Or), le 1 septembre 1780. C’est le fils du député, Antoine Bernard Finot (1750-1818). Il est cousin germain de la duchesse de Bassano, ainsi que du général Charbonnel. Il est baptisé à la paroisse St Jean, à Dijon. Entré à Polytechnique le 7 décembre 1797, il est en 1799 secrétaire de l’administration générale des Finances en Italie. Fin mars 1801, le Premier Consul le désigne comme adjoint au secrétaire général de l’administration de la loterie.
Il est ensuite auditeur au Conseil d’Etat du 28 février 1809 au 30 novembre1810. A ce titre, on le charge de plusieurs missions importantes en Autriche et en Hollande. Puis il devient directeur des salines, du tabac et du timbre en Autriche en juin 1809 et intendant de Vienne et de la Basse-Autriche en juillet de la même année. Ensuite, il travaille à la Liquidation Générale à Paris, en 1810. Puis il est membre de la Liquidation en Hollande, et Intendant des biens de la Couronne du Royaume de Hollande.
Il devient alors préfet du Mont-Blanc, du 30 novembre 1810 au 31 décembre 1815. En 1815, il refuse de faire afficher à Chambéry les décrets de « l’usurpateur » et se démet volontairement de ses fonctions. Il n’est pas employé pendant l’interrègne.
Au second retour du roi, il reçoit l’ordre de reprendre ses fonctions de préfet du Mont-Blanc. Il les conserve jusqu’au 17 décembre 1815, jour où il doit remettre ce département aux commissaires du roi de Sardaigne, en vertu du Traité de Paix du 20 novembre 1815.
Il épouse Marie Sophie Adèle Roguin le 24 mars 1818, à Paris. C’est la fille de Marc Roguin, payeur général de la Grande Armée, puis de la Marine. Elle décèdera à Guéret (où son mari est préfet), le 14 décembre 1824.
Il est ensuite préfet de la Corrèze (10 février 1819-1 septembre 1824), de la Creuse (1 septembre 1824-3 mars 1828 avec un traitement annuel de 18. 000 francs), du Cher (3 mars 1828 au 10 décembre 1828 avec un traitement annuel de 20. 000 francs plus un supplément annuel de 300 francs en qualité de Directeur des travaux et de la comptabilité du Canal Latéral à la Loire et du Canal de Bercy).
Il se remarie avec Claire Garaud de la Seglière. Ils auront un fils, le baron Jules Finot, propriétaire-éleveur, célèbre propriétaire d’écurie de course du Second Empire, né à Guéret (Creuse) le 26 avril 1827 et décédé au château de Langé le 28 février 1906 à 78 ans. Sa femme décédera au château de Langé (Indre), le 23 février 1887, à 83 ans
Puis il est préfet de l’Isère du 10 décembre 1828 au 4 octobre 1830. Finot prend sa retraite le 20 septembre 1830,
« à la suite d’accidents graves auxquels je suis devenu sujet par suite de la vie inquiète et laborieuse à laquelle je me suis dévoué pendant plus de 27 ans ».
En effet, depuis quelques années, il ne peut fixer quelques instants un objet sans que sa vue ne soit affectée de fatigue accompagnée de confusion des objets fixés. A partir de 1830 il ne peut lire sans qu’un tremblement incommode ne se manifeste à la tête. A ces maux s’ajoutent une altération de la voix, une douleur sub-sternale, une pression constante à la région précordiale, et des crampes dans le membre supérieur gauche.
Le médecin, consulté en septembre 1830,
« croit reconnaître une légère hypertrophie du cœur dans les 2 ventricules, occasionnant une surexcitation anormale et permanente de l’organe encéphalique ».
Il décède à Paris le 10 janvier 1844, en son domicile du 10 rue Caumartin. Il repose avec son père, le député, Antoine Bernard Finot (1750-1818).
Titres : Baron de l’Empire (2 août 1811).
Distinctions : chevalier (15 mars 1814), officier de la Légion d’honneur (28 octobre 1828).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-05-02.