FAURE Félix (1841-1899)
France

Portrait officiel de Félix Faure en président de la république
Président de la République mort en épectase à l’Elysée

Pauvre Félix Faure, ce qu’est sa vie et son œuvre ne passionne guère les foules, l’évocation de son seul nom fait naître les sourires…Il est vrai que les causes de son trépas ne sont pas banales. (Régis Dufour-Forrestier).

Félix Faure voit le jour le 30 janvier 1841, à Paris. C’est le fils de Jean-Marie Faure, patron d’une fabrique de meubles, et de Rose Adélaïde Cuissard. Il suit sa scolarité au collège communal de Beauvais (Oise) (1852-1854), puis à l’école Pompée (1854-1857), internat privé d’Ivry-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Afin de parfaire sa formation, il part deux ans pour l’Angleterre, où il apprend l’anglais et les notions du commerce. Par la suite, engagé dans les chasseurs d’Afrique, il envisage une carrière militaire, mais la campagne d’Italie de 1859 l’en dissuade.

Le 18 juillet 1865, à Amboise (Indre-et-Loire), il épouse Marie-Mathilde Berthe Belluot. Ils auront deux filles : Lucie (1866-1913), femme de lettres, et Antoinette (1871-1950), future femme de l’ingénieur René Berge (1862-1948).

Il se fait élire député de la Seine-Maritime de 1881 à 1885, de 1885 à 1889, de 1889 à 1893 et enfin de 1893 à 1895.

Il est sous-secrétaire d’État aux Colonies dans plusieurs cabinets successifs, puis sous-secrétaire d’État à la Marine et enfin ministre de la Marine.

Le 17 janvier 1895, à la suite de la démission de Jean Casimir-Perier, il se fait élire président de la République par 430 voix sur 801 votants, soit 54 %, contre 361 voix à Henri Brisson. La presse grinçante le surnommera très vite « Président Soleil » à cause de son goût du faste et de l’élégance vestimentaire.

Il contribue au rapprochement franco-russe, recevant en 1896 le tsar Nicolas II dans le cadre de l’alliance franco-russe et faisant une visite officielle en Russie en 1897. Il participe à l’expansion coloniale, notamment avec la conquête de Madagascar. Mais la crise de Fachoda tend les relations avec le Royaume-Uni.

Son mandat présidentiel est marqué par l’affaire Dreyfus. C’est à lui qu’Émile Zola adresse, le 13 janvier 1898, sa célèbre lettre ouverte « J’accuse… ! ». Félix Faure demeure, par « légalisme commode », hostile à une révision du procès. Toutefois, son journal montrera que progressivement il est convaincu de l’innocence du capitaine.

Par ailleurs, il collectionne les succès féminins : sa dernière liaison lui est fatale. Le 16 février 1899, il succombe dans les bras de sa maitresse à une supposée crise cardiaque. On croit alors qu’il s’agit de Cécile Sorel.

Dix ans plus tard, on sait qu’il s’agit d’une demi-mondaine, Marguerite Steinheil, épouse d’un peintre renommé. On l’accusera, quelques années plus tard, d’avoir assassiné son mari, mais on l’acquittera. Elle laisse des mémoires où elle se dépeint comme conseillère occulte du président. Elle se donne un rôle quasi diplomatique, argumentant ainsi de sa présence à l’Elysée.

Des histoires et des réflexions courent très vite concernant ce décès. La plus virulente est celle de Georges Clémenceau : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée ». Ce dernier précise en outre : « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui. »

On l’inhume dans un caveau provisoire, avant que l’état ne lui attribue une concession plus visible et que René de Saint-Marceaux ne réalise son gisant.

Retrouvez des photos de l’enterrement.

Publications :

  • Les Budgets contemporains : Budgets de la France et des principaux États de l’Europe depuis 1870, Paris, Guillaumin (1887) – prix Montyon de statistique en 1888.

Hommages : Un lycée de Beauvais (Oise) porte son nom.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-09-12.

Photos

Monument

Le bas-relief en bronze dans lequel Félix Faure est représenté en gisant enveloppé dans les plis du drapeau est signé du sculpteur René de Saint-Marceaux, sans date.

Inscriptions :

Félix FAURE, 1841-1899, président de la République.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 6 septembre 2024