Jean-Pierre Fabre, dit Fabre de l’Aude, nait à Carcassonne (Aude), le 9 novembre 1755. C’est un des artisans de la Révolution française. En 1789, il est député aux Etats-Généraux du Languedoc. Ayant fait des études de droit, il est avocat au Parlement de Toulouse. Il devient commissaire du Roi en 1790 pour l’organisation du département de l’Aude, il en devient le procureur syndic, puis commissaire auprès du Tribunal criminel de Carcassonne en avril 1792.
Sous la Terreur, il est proscrit et obligé à l’exil en raison de ses opinions modérées et de ses prises de positions jugées « tièdes » par Robespierre et ses partisans. Revenu en France sous le Directoire, il est député de l’Aude au Conseil des Cinq-Cents. Il s’y fait remarquer par son engagement, c’est un travailleur acharné, dur à la besogne, ne plaignant ni son temps, ni son ardeur. C’est un spécialiste des questions financières et fiscales.
C’est à lui que l’on doit l’impôt sur les billets de spectacle connu sous le nom de « Droit des pauvres ». Fabre de l’Aude est l’un des artisans du coup d’état du 18 brumaire, An VIII (9 novembre 1799). Sous le Consulat, il est membre du Tribunat jusqu’à sa suppression, puis membre du Sénat. En 1814, il vote la déchéance de l’Empire, la formation d’un gouvernement provisoire et se rallie à Louis XVIII.
Sous les Cent-Jours, il retourne vers l’empereur. Fabre de l’Aude meurt à Paris, le 6 juillet 1832. Il repose avec le peintre Charles Ferdinand Fabre de l’Aude, décédé en 1834, et Charles Ferdinand Fabre de l’Aude, également peintre, élève de Duvaux et de Lazerger (1835-1894).
Titres : Comte de l’empire (26 avril 1808) ; Pair de France (4 juin 1814, confirmé 18 novembre 1819, héréditaire 13 mars 1820).
Distinctions : chevalier (26 novembre 1803), commandeur (14 juin 1804) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-05-25.
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