Jean Dominique Etienne Esquirol nait à Toulouse (Haute-Garonne), le 3 février 1772. Il est promis, comme bon nombre de ses contemporains, à une carrière ecclésiastique. Mais, en 1799, il monte à Paris et entreprend des études de médecine.
Il est tout d’abord l’élève de Corvisart à la Charité, puis dès 1801, il travaille avec Philippe Pinel à la Salpetrière. Il écrit, «Les passions considérées comme cause, symptôme et moyen de la maladie mentale», en 1805.En 1820, il succède à Pinel, et devient médecin chef de la Salpetrière. Rue Buffon, il fonde une maison de santé privée pour aliénés, c’est le premier établissement psychiatrique privé français dirigé par un médecin.
Mitivier, son élève, transfère cet établissement à Ivry, en 1827. Royer-Collard disparu, il lui succède au poste de médecin-chef de la Maison Royale de Charenton. Il est à l’origine du programme architectural du nouvel établissement, réalisé par Gilbert, qui ouvre ses portes en 1838.
On inaugure une statue d’Esquirol à Charenton, en 1825. Esquirol rédige un rapport Sur les établissements consacrés aux aliénés en France. Son principal ouvrage s’intitule Des maladies mentales considérées sous le rapport médical hygiénique et médico-légal. Jean Etienne Esquirol s’éteint dans sa maison de santé de la rue Buffon, le 12 décembre 1840.
Distinctions : La Légion d’honneur, mentionnée sur l’inscription, ne figure pas dans la Base Léonore.
Publications :
- Des passions considérées comme causes, symptômes et moyens curatifs de la maladie mentale, [Thèse de médecine], Didot Jeune, Paris (1805) ;
- Note sur la monomanie homicide, J.-B. Baillière, Paris (1827) ;
- Des illusions chez les aliénés. Question médico-légale sur l’isolement des aliénés, Crochard, Paris (1832) ;
- Des maladies mentales considérées sous le rapport médical, hygiénique, et médico-légal (1838) ;
- Examen du projet de loi sur les aliénés, J.-B. Baillière, Paris (1838).
Hommages :
Son buste figure dans la salle des Illustres du Capitole, à Toulouse. L’Asile de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) porte son nom . Une place et une station de métro portent son nom à Toulouse (Haute-Garonne), ainsi qu’une rue à Paris (13ème) et à Lyon (Rhône).
Un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) porte son nom à Lyon (Rhône), un centre hospitalier à Limoges (Haute-Vienne), un hôpital à Saint-Maurice (Val-de-Marne), un autre à Caen (Calvados), un hôpital psychiatrique à Saint-Egrève (Isère) et une clinique à Agen (Lot-et-Garonne).
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-01-15.