Alain Brandenburg, dit Erlande-Brandenburg, voit le jour le 2 août 1937 à Luxeuil (Haute-Saône). C’est le fils du médecin Gilbert Brandenburg.
Il rentre à l’École nationale des chartes. En 1964, il obtient le diplôme d’archiviste paléographe, avec Funérailles et sépultures royales en France de la fin du VIIIe siècle à 1285.
L’année suivante, il est diplômé de l’École du Louvre avec La statue funéraire en France jusqu’au milieu du XIIIe siècle. Il soutient une thèse sur les sépultures royales de Saint-Denis, en 1971, à l’École pratique des hautes études, sous la direction de Michel Fleury. Celle-ci est publiée en 1975 sous le titre Le roi est mort.
Conservateur en 1967, il devient responsable du musée de Cluny (Moyen Âge). Là, il se lance dans une réorganisation du musée. il mène aussi une politique active d’acquisitions, avec par exemple les trois têtes de la façade de Saint-Denis en 1986, 1988 et 1992. On lui doit aussi l’authentification de têtes sculptées retrouvées en 1977 à Paris comme étant les têtes des rois du portail de Notre-Dame, décapités sous la Terreur.
En parallèle à ses activités au musée de Cluny, il participe à l’organisation d’expositions comme « L’an 1200 », à New York (Etats-Unis) en 1970, ou « Chefs-d’œuvre de la tapisserie du 14ème au 16ème siècle » au Grand Palais (1973-1974).
En 1970, avec René Baillargeat et Francis Salet, il crée une association pour la sauvegarde du Château d’Écouen car le groupe Trigano souhaite le transformer en club de loisirs. Ils obtiennent gain de cause en 1971. Le gouvernement acte alors la restauration du château et son affectation à un musée consacré à la Renaissance.
Alain Erlande-Brandenburg entreprend un travail d’inventaire sur plusieurs années des œuvres de la Renaissance dispersées sur le territoire. En effet, on a souvent mis à l’abri, dans la précipitation, les collections de certains musées et châteaux de province, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
En 1977, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, inaugure le musée de la Renaissance à Ecouen. Alain Erlande-Brandenburg en devient le premier directeur.
Alain Erlande Brandenburg quitte Écouen en 1985, en même temps que Cluny, pour la Direction des musées de France. Il est, par ailleurs, président de la Société française d’archéologie, de 1985 à 1994.
C’est l’auteur de plus de 400 articles et 50 ouvrages. Il meurt le 6 juin 2020, à Paris.
Publications :
- Le roi est mort (Bibliothèque de la Société française d’archéologie, 1975) ;
- L’Art gothique (Mazenod, 1983 ; Citadelle, 2003) ;
- La Conquête de l’Europe (Gallimard, coll. « L’univers des formes », 1987) ;
- La Cathédrale (Fayard, 1989) ;
- Notre-Dame de Paris (Nathan, 1997) ;
- La Cathédrale de Reims (Actes Sud, 2007) ;
- La Révolution gothique (Picard, 2012)…
Distinctions : officier de la Légion d’honneur (2002, absent de la Base Léonore car trop récent) ; commandeur du mérite (1997) ; commandeur des Arts et des lettres (1993) ; grand-officier du Lion (Sénégal) ;
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2022-11-25.
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