EDWARDS Alfred (1856-1914)
Grande-Bretagne

Alfred Charles Edwards, voit le jour à Istanbul (Turquie), le 10 juillet 1856. Fils d’un médecin anglais en poste en Orient et d’une française, il suit ses études à Paris. Il commence sa carrière de journaliste au Figaro, en 1876, où il se fait connaître pour ses reportages.

Trois ans plus tard, il rejoint Le Gaulois en qualité de rédacteur, puis devient chef des échos. Il en profite pour cultiver ses relations et remplir son carnet d’adresses. En 1881, il intègre la rédaction du Clairon. Puis il épouse la fille du docteur Charcot, dont l’autre fille s’est remariée avec Pierre Waldeck-Rousseau, futur président du Conseil.

Un groupe de financiers américains, Chamberlain & Co, contacte quelques mois plus tard pour lui demander de créer le journal Le Matin, adaptation française du quotidien britannique The Morning News. Le premier numéro du Matin paraît le 26 février 1884. Mais Edwards s’oppose rapidement aux objectifs des financiers. Il décide alors de fonder son propre journal, Le Matin français. Trois mois plus tard, le nouveau titre s’impose. Edwards rachète Le Matin et fusionne les deux rédactions.

Il entreprend alors de moderniser le journal en misant sur les techniques les plus récentes comme le télégraphe. Il s’entoure de grandes signatures comme Jules Vallès ou le député Arthur Ranc. La ligne politique du Matin reflète alors les convictions d’Edwards. Ce dernier est favorable aux républicains modérés et opposé au boulangisme et aux idées socialistes.

Le nouveau patron de presse côtoie le beau monde, mais fréquente aussi des politiciens douteux. Il se sert de son journal pour appuyer les uns et défendre les autres, jusqu’au jour où son implication dans le scandale de Panama est révélée au grand jour. En 1895, il vend Le Matin au banquier Henri Poidatz. Puis il se lance dans de nouvelles aventures, finançant le journal illustré Le Petit Bleu de Paris et créant Le Petit Sou pour des motifs politiques.

Personnalité du tout-Paris, milliardaire, il achète l’ermitage de Rousseau à Montmorency ainsi que le Théâtre de Paris et le casino attenant. Il s’adonne même à l’écriture de petites comédies et d’opérettes, comme Par Ricochet, donnée au Théâtre des Capucines en 1906, ou encore des pièces destinées au Grand Guignol.

Très porté sur la gent féminine, il se marie successivement avec Mlle Drouart, Hélène Bailly, Jeanne Charcot puis épouse, en 1905, Misia Godebska, la « reine de Paris ». Enfin, en 1910, il épouse en cinquièmes noces Mathilde Fossey, actrice plus connue sous le nom de Geneviève Lanthelme, mystérieusement victime de noyade lors d’une croisière sur le Rhin, le 25 juillet 1911.

Il accepte, en 1910, de prendre la direction du journal conservateur Le Soir, racheté en 1873 par le baron Georges de Soubeyran. Il meurt le 10 mars 1914 des suites d’une forte grippe, à Paris.

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (16 juillet 1887).

Sources : Michael Palmer, Des petits journaux aux grandes agences françaises. Naissance du journalisme moderne, Aubier-Montaigne, 1983, René Le Cholleux, Revue biographique des notabilités françaises contemporaines, tome 3, Paris, 1892, pp. 332-333. Alex-Ceslas Rzewuski, La Double tragédie de Misia Sert, 2006, Editions du Cerf, Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-11-27.

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Monument

Les côtés de la chapelle sont décorés de bas-reliefs en pierre représentant une tenture.

Inscriptions : Famille EDWARDS

Requies aeterna
(Latin : repos éternel)

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Date de la dernière mise à jour : 11 février 2024