Jean-Marie Duvergier de Hauranne voit le jour à Rouen (Seine-Maritime), le 21 mai 1771. Il appartient à une famille de commerçants de Rouen. Il compte parmi ses grands oncles, Jean Duvergier de Hauranne l’abbé de Saint-Cyran, célèbre dans l’histoire du jansénisme. Destiné au service de la marine, il s’embarque fort jeune sur un vaisseau de la République. Il assiste alors à la fameuse bataille du 13 prairial an II.
Puis il quitte le service pour se livrer au commerce. Il devient l’un des plus habiles et des plus riches négociants de Rouen. L’estime et à la considération de ses concitoyens lui vaut alors d’être nommé membre du tribunal et de la chambre de commerce. Il sera ensuite administrateur des hospices, puis chef de bataillon de la garde nationale. Plus tard, il sera même adjoint au maire de Rouen.
Élu en 1815, par le corps électoral de la Seine-Inférieure, député à la Chambre dite introuvable, Duvergier de Hauranne fait partie de la minorité dont une fraction est ministérielle. Nommé membre de la commission chargée d’examiner le projet de loi d’amnistie, il est l’un des trois commissaires qui ne partagent point l’opinion de la majorité, et combat vigoureusement les amendements du comte de Corbière relatifs au bannissement des régicides.
En janvier 1816, Duvergier de Hauranne se prononce contre la proposition tendant à confier exclusivement l’Instruction publique au clergé. Il s’oppose, dans un comité secret, à ce que l’état civil des citoyens soit rendu aux paroisses. Lors de la dissolution de la Chambre, le 5 septembre 1816, Duvergier, se fait réélire le mois suivant par son département. Il devient questeur de la Chambre et le roi l’appelle à faire partie de la commission chargée de préparer le budget de 1817 et de poser les bases du crédit public.
Remplissant son mandat avec une scrupuleuse exactitude, Duvergier de Hauranne aborde souvent la tribune. Il parle de presque toutes les questions d’administration, de commerce, de finances, de douanes et de régime colonial. Il défend à la tribune, et dans les comités, la liberté de la presse, combat l’opportunité de la guerre d’Espagne, s’élève avec énergie contre toutes les mesures violentes, et surtout contre l’exclusion de la Chambre du député Jacques Antoine Manuel.
Rendu à ses affaires et à la vie privée en 1823, à la suite de sa non-réélection due à son opposition au ministère, il écrit un ouvrage, De l’ordre légal en France.
Jean Marie Duvergier de Hauranne s’éteint à Paris le 20 août 1831. Il repose avec son fils, le journaliste Prosper Duvergier de Hauranne (1798-1877), et le beau-père de celui-ci, le baron Charles Emmanuel Micoud d’Umons (1753-1817), préfet de l’Ourthe.
Publications :
- Discussion sur les délits de la presse (session de 1816, Paris, 1817) ;
- Réponse à M. Benjamin Constant (Paris, 1818) ;
- Réflexion sur l’organisation municipale (Paris, 1818) ;
- Égalité du partage et du droit d’aînesse(Paris, 1820) ;
- Opinions et Répliques sur l’Université et l’École de Médecine, prononcées dans la séance du 10 avril 1823 (Paris, 1823) ;
- Discours improvisé sur le projet d’adresse au roi (Paris, 1823) ;
- Coup-d’œil sur l’Espagne (Paris, 1821) ;
- Du Jury anglais et du Jury français (Paris, 1827) ;
- Lettre sur les élections anglaises et sur la situation de l’Irlande (Paris, 1828).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-08-18.