(Gilles) Maurice Dumoulin voit le jour le 16 janvier 1924, au Havre (Seine-Maritime). Connu sous nombre de pseudonymes dont G. Morris, il est également un prolifique traducteur de l’anglais vers le (traduisant notamment Bill S. Ballinger, Leslie Charteris, Peter Rabe ou encore Mickey Spillane).
Lancé très tôt, par la mort de son père, sur le marché du travail, il exerce à 15 ans la profession de facturier et de secrétaire de direction chez un importateur de coton brut. Il cultive en parallèle, au Havre, les chansons de Charles Trenet et les méthodes Assimil. Puis il « monte à Paris » où il chante ses propres chansons dans divers établissements. Il y fonde aussi une association de jeunes comédiens-amateurs baptisée La route monte, qui joue dans les salles de banlieue, trois pièces dont deux portent sa signature.
À la fin de la guerre, il passe quelques mois en qualité d’interprète au camp Philip Morris, au Havre. Son premier roman philosophico-satirique, La soif absolue, lui vaut deux très belles lettres de Paul Flamand et de Gaston Gallimard avant d’être accepté chez Denoël… puis rejeté… sur sa bonne mine, en quelque sorte, car il s’entend dire: « Quoi, vous n’avez que vingt ans ! Alors, cette histoire d’un homme de cinquante et plus, c’est du bidon ? Pas du vécu ? ».
Dès lors, il se voue à des travaux de traduction : de nombreux polars (dont les Mike Hammer et Mickey Spillane) mais aussi le Bal des maudits, Tant qu’il y aura des hommes, Le Carnaval des dieux et d’autres grands best-sellers d’après-guerre… Concurremment, il entame une carrière d’auteur de roman policier. Il décroche, en 1955, le grand prix de littérature policière, pour Assassin, mon frère, un polar-document 100 % authentique sur ce qu’est la vie au camp Philip-Morris et dans un Havre dévasté par la guerre.
Comme il faut, impérativement, signer américain, Gilles Maurice devient, tout naturellement G. Morris. Outre sa large centaine de traduction, G. Morris compte aujourd’hui, à son actif, plus de 200 romans parus au Fleuve noir et aux Presses de la Cité, environ un tiers de romans policiers ou d’espionnage, un tiers de science-fiction et un tiers de romans d’aventures mordant sur l’anticipation signés d’un autre pseudonyme, Vic St Val, qui privilégient l’action, l’humour et l’érotisme.
En 2013, G. Morris signe son grand retour en publiant Le Bout de l’Horreur. Cet ouvrage est le premier d’une nouvelle série de polars dont le héros, Rémy Cauvin, est un scientifique féru de paranormal, insatiable curieux et écologiste dans l’âme. Il avoue, dans une interview, être un boulimique de lecture. Il s’est lancé dans la science-fiction, du fait des hasards de la série Vic St Val, avec de l’anticipation (du futur à court terme, selon ses propres termes), avant de se lancer dans le grand bain, qui aboutira à une soixantaine de titres au Fleuve Noir.
Parmi ses maîtres, il cite René Barjavel avec Ravages et Le Voyageur imprudent. Il adopte, suivant les circonstances, plusieurs pseudonymes : G. Morris, Géo Moris, Géo Morris, Gilles Morris, G.M. Dumoulin, G. Morris Dumoulin et Vic St Val. Maurice Dumoulin décède le 10 juin 2016, à Paris.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2017-02-24.