(André Marie) Constant Duméril nait le 1er janvier 1770, à Amiens (Somme). Il devient médecin très jeune et obtient, à 19 ans, son diplôme d’anatomiste à l’École de médecine de Rouen. En 1800, il vient à Paris et collabore à la rédaction des Leçons d’anatomie comparée de Georges Cuvier. Il remplace ce dernier à l’École centrale du Panthéon et a, pour collègue, Alexandre Brongniart.
En 1801, il devient responsable des travaux anatomiques et donne des cours à l’École de médecine de Paris. Il obtient en 1801, à la Faculté, la chaire d’anatomie, qu’il échange, plus tard, contre celles de physiologie et de pathologie. Sous la Restauration, il est élu membre de l’Académie des sciences en 1816. Il succède, dès 1803, à Lacepède (1756-1825) à la chaire d’herpétologie et d’ichtyologie au Muséum national d’histoire naturelle.
Mais Duméril ne reçoit officiellement cette chaire qu’en 1825, après la mort de Lacepède. Il remplit ses diverses fonctions avec zèle presque jusqu’à la fin de sa longue vie. Il est nommé membre de l’Académie de médecine dès sa fondation.
En 1832, Gabriel Bibron (1805-1848), qui devient son assistant, a en charge la description des espèces tandis que Nicolaus Michael Oppel (1782-1820) l’assiste dans les travaux de systématique supérieure au genre. Après la mort prématurée de Bibron, c’est son fils, Auguste Duméril (1812-1870), qui le remplace. Mais la mort de Bibron empêche, durant dix ans, la publication de nouveaux travaux.
En 1851, Duméril, père et fils, signent le Catalogue méthodique de la collection des reptiles (bien que son fils en soit, semble-t-il, le véritable auteur). C’est Duméril qui, découvrant une caisse de poissons dans le grenier de la maison de Buffon (1707-1788), décrit enfin ces espèces que Philibert Commerson (1727-1773) avait recueilli près de 70 ans plus tôt.
Il s’intéresse toute sa vie aux Insectes et publie plusieurs mémoires à leur sujet. Avec son fils Auguste, également zoologiste, ils créent le premier vivarium pour reptiles du Jardin des Plantes. Duméril a toujours accordé une grande place à l’observation du comportement des animaux qui permet d’améliorer la taxinomie. À partir de 1853, il prépare la succession de son fils et se retire complètement en 1857.
Il décède le 14 août 1860, à Paris, âgé de 86 ans. Il repose avec son fils, le zoologiste Auguste Duméril (1812-1870), et son beau-frère, le médecin et physicien François Etienne Delaroche (1781-1813).
Publications :
- Traité élémentaire d’Histoire naturelle (1804) ;
- Zoologie analytique (1806) qui couvre l’ensemble du règne animal et qui montre les relations entre les genres mais ne mentionne pas les espèces ;
- Prodrome de la classification des reptiles ophidiens (1853) – ce livre propose une classification de tous les serpents en sept volumes ;
- Erpétologie générale ou Histoire naturelle complète des reptiles (neuf volumes, 1834-1854) – 1393 espèces sont décrites dans le détail et leur anatomie, et physiologie et bibliographie sont précisées. Cependant, Duméril maintient les amphibiens parmi les reptiles malgré les travaux d’Alexandre Brongniart (1770-1847) ou de Pierre André Latreille (1762-1833) ou les découvertes anatomiques de Karl E St von Baer (1792-1876) ou de Johannes Peter Müller (1801-1858) ;
- Entomologie analytique (1860, deux volumes).
Hommages : En 1865, la rue du Marché-aux-Chevaux, près du Jardin des plantes de Paris devient la rue Duméril.
Sources : Notices d’autorité, BNF-Gallica ; L’Hoste (J.) Les Entomologistes Français 1750-1950, 1987, p. 56. Date de création : 2014-01-01.
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