Henri Ferdinand Dolbeau voit le jour le 2 avril 1830, à Paris. C’est le fils de Pierre Victor Dolbeau, négociant, et de Marie Antoinette Berthaud de Saint-Martin, son épouse.
Il fait ses études au collège Saint-Louis, à Paris, puis entre à la faculté de médecine de Paris, en novembre 1949. Elève de Velpeau, il devient assistant au service de Bérard à La Charité en 1849, puis externe en 1850 et interne en 1851. Lauréat des hôpitaux en 1853, il est aide d’anatomie en 1854 puis docteur en médecine, en 1856. Sa thèse porte sur l' »Etude sur les grands kystes de la surface convexe du foie ».
En 1857, il devient prosecteur. Chirurgien des hôpitaux en 1858, il passe chirurgien au bureau central. Professeur agrégé, en 1860, sa thèse d’agrégation est intitulée « De l’emphysème traumatique ».
De 1858 à 1860, il remplace deux chirurgiens René Marjolinnote et Paul Guersantnote à l’hôpital Sainte-Eugénie et à l’hôpital de l’Enfant-Jésus. C’est là qu’il commence ses travaux sur la chirurgie infantile.
En 1860, il supplée Civiale dans le service des calculeux à l’hôpital Necker. Il se marie, en 1861, avec Marie Daguenet et ils auront cinq enfants.
Initié aux difficultés de la thérapeutique des voies génito-urinaires, il y consacre une série de travaux, récompensés par la faculté en 1863. En 1864, il refuse sa nomination à l’hôpital du Midi.
En 1864, il réussit la première utilisation de la cire aseptique chirurgicale, en neurochirurgie, à la suite de l’extirpation d’un ostéome frontal. Il remplace, en 1865, Jobert de Lamballe dans l’enseignement de la clinique chirurgicale à l’Hôtel-Dieu de Paris. Il passe, ensuite, de l’hôpital Saint-Antoine à l’hôpital Cochin en 1868. Puis il devient professeur de pathologie externe à la faculté de médecine. Il passe ensuite à l’hôpital Beaujon.
En 1870, souffrant d’une pleurésie, il subit une opération de l’empyème pleural par Nélaton et se rétablit correctement.
Après la Commune de Paris, on lui reproche, d’avoir livré aux autorités militaire, le 25 mai 1871, Bredon, un fédéré, lieutenant des Vengeurs de Paris, hospitalisé à l’hôpital Beaujon. En fait, il a envoyé Bredon à la mairie du 8ème, état-major de la place, pour être présenté aux autorités militaires, et le général Vinoy, dont il avait été l’ordonnance, l’a remis en liberté le lendemain.
Mais le bruit court que Bredon a été fusillé et il en résulte une animation considérable dans l’hôpital et un immense tollé contre Dolbeau. On l’empêche donc de faire cours quelque temps. Mais il obtient de l’Assistance Publique une enquête sur sa conduite.
Il meurt le 10 mars 1877, à Paris.
Ses héritiers intente un procès contre Lissagaray, Curel et Fayard, éditeurs, à propos d’un passage de la 10e édition, p. 403, du livre Histoire de la Commune de 1871 qui relate les faits. On condamne les éditeurs à verser 1 franc de dommages intérêts et Lissagaray à faire disparaitre le passage jugé diffamatoire.
Publications :
- Mémoire sur une variété de tumeur sanguine, ou grenouillette sanguine, Paris, A. Delahaye (1857) ;
- Mémoire sur les tumeurs cartilagineuses des mâchoires (enchondrômes), Paris, impr. de Dubuisson (1859) ;
- De l’épispadias, ou Fissure uréthrale supérieure, et de son traitement, Paris, A. Delahaye (1861) ;
- Traité pratique de la pierre dans la vessie, Paris (1864) ;
- De la lithotritie périnéale, ou Nouvelle manière d’opérer les calculeux, Paris (1872).
Hommages : Son nom est associé à la lithotripsie de Dolbeau ou lithotripsie périnéale.
Sources : Base Léonore ; Wikipedia. Date de création : 2024-10-28.