Alphonse Dieudonné voit le jour à Paris, le 9 janvier 1834. C’est le fils de Benjamin Alexandre Dieudonné et de son épouse Joséphine Pantou. Comédien, il débute en 1856 à Lisbonne (Portugal), puis il suit Rachel dans une de ses tournées aux États-Unis.
En 1860, il épouse à Montreuil-sous-Bois (Val-de-Marne), Victoire Eugénie Blancan (1831-1920), comédienne elle-même et qui fait toute sa carrière en suivant son mari. Ils auront quatre enfants : Alphonsine Eugénie (1860-1993), Pauline Charlotte (1863-x), future Madame Sorré et mère du comédien Albert Dieudonné, Alphonse Emile (1867-1867) et Alexandre Ernest (1870-1914).
À son retour en France, il joue au théâtre de l’Ambigu, puis passe au théâtre du Gymnase jusqu’en 1864. Il apparait alors dans deux pièces de Labiche, aux côtés de Geoffroy : Le voyage de monsieur Perrichon, et La poudre aux yeux.
Ensuite, il séjourne de 1864 à 1874, à Saint-Pétersbourg (Russie) dans la troupe française de la direction des théâtres impériaux (Французская труппа при императорских театрах). Il joue avec succès Pâris dans La belle Hélène de Jacques Offenbach en 1866, entre autres.
Par ailleurs, il rencontre alors la comédienne russe Sophia de Schoulguine (1846-1915) avec qui il deux enfants : Marguerite (1870-1892), future comédienne sous le nom de Mlle Déa Dieudonné, et Hélène Dieudonné (1887-1980), future comédienne elle aussi mais qu’il n’a reconnu qu’en 1916.
Puis il revient en France où le Théâtre du Palais-Royal l’engage pour un an. Là, il joue Les samedis de Madame d’Eugène Labiche, toujours aux côtés de Geoffroy.
Puis, il joue pendant vingt ans au théâtre du Vaudeville, et termine sa carrière en papillonnant entre plusieurs théâtres parisiens. Après sa dernière création du vieux général dans La prise de Berg-op-Zoom de Sacha Guitry, il entre à la maison de retraite des artistes de Pont-aux-Dames, où il perd petit à petit la mémoire, puis la raison.
Il habite 6 carrefour de l’Odéon, à Paris (6ème). Il décède à 88 ans, le 29 décembre 1922, à l’hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré, à Paris (10ème), à la suite d’une intervention chirurgicale, et est inhumé le 1er janvier 1923.
Rôles :
- Madame Lili de Marc Monnier, Théâtre du Vaudeville (1875) ;
- Clara Soleil d’Edmond Gondinet et Pierre Sivrac, Théâtre du Vaudeville (1885) ;
- Monsieur de Morat d’Edmond-Joseph-Louis Tarbé des Sablons, Théâtre du Vaudeville (1887) ;
- Liliane de Félicien Champsaur et Léopold Lacour, Théâtre du Vaudeville (1891) ;
- Bertrade de Jules Lemaître, Théâtre de la Renaissance (1905) ;
- Les Passagères d’Alfred Capus, Théâtre de la Renaissance (1906) ;
- La Femme nue d’Henry Bataille, Théâtre de la Renaissance (1908) ;
- L’Émigré de Paul Bourget, Théâtre de la Renaissance (1908) ;
- Un ange d’Alfred Capus, Théâtre des Variétés (1909) ;
- La Prise de Berg-Op-Zoom de Sacha Guitry, Théâtre du Vaudeville (1912).
Sources : Archives départementales de la Seine (Registre des entrées du cimetière) ; Wikipedia ; Geni. Date de création : 2016-03-01.