Louis Alexis Des Michels voit le jour à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), le 15 mars 1779. C’est le type même de l’officier supérieur sorti du rang. Il s’engage volontairement à l’âge de 15 ans, comme soldat au 13e régiment de hussards. Puis il passe, en l’an IV, dans la compagnie des guides à cheval de l’armée d’Italie. Ensuite, il fait la campagne d’Égypte en 1799 et y devient brigadier.
De retour en France avec Napoléon Bonaparte, il est nommé maréchal des logis. Il se distingue lors de la bataille de Marengo et entre comme sous-lieutenant dans les chasseurs à cheval de la garde des consuls. À la bataille d’Ulm, devenu lieutenant, devant Nuremberg, avec 30 chasseurs, il fait mettre bas les armes à 300 fantassins autrichiens. Puis, après d’autres succés, il passe capitaine, puis colonel du 31e de chasseurs à cheval.
Pendant les Cent-Jours, il commande en Belgique comme colonel du 4e régiment de chasseurs à cheval. Licencié le 25 novembre 1815, il reprend de l’activité en 1821. Il passe colonel alors au régiment de chasseurs des Ardennes (3e chasseurs). Maréchal de camp le 30 juillet 1823, il commande alors la 2e subdivision de la 7e division militaire (Drôme).
Envoyé en 1833 en Algérie, il devient commandant des troupes françaises d’Oran. Il commence par lutter contre les Garabats et y fait 300morts et de nombreux blessés.
Ensuite, en mai 1833, 10 000 Arabes sous le commandement de l’émir Abd el-Kader viennent camper à trois lieues d’Oran. Il fait alors créer, en avant de la place, les fondations d’un bastion, destiné à couvrir les fortifications non encore achevées. Le 27, les colonnes arabes attaquent le bastion et la ville. Après un combat acharné, Abd el-Kader doit lever le camp, après avoir perdu 800 hommes, les Français comptant seulement deux morts et 30 blessés.
Le 27 juillet, il entre dans Mostaganem et s’y fortifie. Attaqué par des tribus , il les repousse avec énergie et leur fait essuyer des pertes considérables. En récompense de sa conduite, il passe lieutenant-général, le 31 décembre 1833.
Au retour d’une expédition contre les Smalas, le 4 février 1834, après avoir battu Abd El-Kader, il signe avec ce dernier un traité. Dans celui ci, la France reconnaît l’autorité de l’émir sur l’Oranie. En contrepartie, ce dernier reconnait la présence française dans les villes du littoral.
Mais ce traité est conclu dans des formes peu claires : le texte en français ne correspondant pas au texte en arabe, beaucoup plus avantageux pour l’émir. Il subit alors un certain discrédit et le général Trézel le remplace.
En 1838, il devient commandant de la 17e division militaire (Corse). Il décède à Paris, le 7 juin 1845. Il repose avec Ovide Chrysanthe Des Michels (1793-1866), recteur de l’Université et historien et le lieutenant-colonel de cavalerie Henri Des Michels (1859-1927).
Distinctions : chevalier (14 juin 1804), officier (14 mars 1806), commandeur de la Légion d’honneur (29 octobre 1826), chevalier de Saint-Louis et chevalier de la Couronne de Fer.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-10-12.